LES CUIRASSIERS - Historiques

 

Les 1er régiment de Cuirassier est resté en garnison en France et n'a pas combattu avant 1870. En 1870, il est à la division de réserve de cavalerie du général de Bonnemains et prend part le 6 aout sur la fin de la bataille de Froeschwiller à la légendaire charge de Reichshoffen (en réalité Elsasshauen).

Une page spéciale lui est consacrée


Le 2e Cuirassier n'a aussi pas combattu entre 1850 et 1870. Lors de la bataille de Froeschwiller, en aout 1870, il charge par demi régiment à Elsasshauen. Arrété par de larges fossés et des houblonnières, il perd 150 hommes et 300 chevaux. Les restes du régiment sont capturés lors de la capitulation de Sedan.
Sous la IIIe République, le régiment restera en garnison entre 1871 et 1914.

    

Ernest Théodore Tissié

 

Né le 12/5/1834 à Paris, Ernest est appelé comme cuirassier au 2e régiment, le 16/4/1856. Fait brigadier en juillet 1856, il suit une première fois les cours de l'école de cavalerie en 1859 et est nommé maréchal des logis alors qu'il est à Saumur. Retourné à Saumur en octobre 1864 (notre photo), il sort 4e sur 37.
Tissié est nommé adjudant le 12/11/1867, puis Sous Lieutenant le 10/8/1868. Il rejoint alors le 1er régiment de chasseurs d'Afrique en Algérie. .

En Algérie au declanchement de la guerre, il ne rejoint la France qu'en décembre 1870, après avoir été promu Lieutenant le 1/11/1870. Durant la campagne en France il est provisoirement nommé Capitaine, mais la commission de révision des grades instituée après le conflit le remet Lieutenant. Après la guerre, il rejoint le 3e régiment de chassuers d'Afrique et est nommé chevalier de la Légion d'Honneur en 1874.

Il rejoint la France après sa nomination comme capitaine, grade dans lequel il prend se retraite.

Il est mort en mars 1904.

 

Photo le Roch (Saumur)

Louis Gabriel Edmond d'Adhémar

Elève de l'école de Saint Cyr de 1860 à 1862, il est nommé Sous lieutenant le 1/10/1862, est affecté au 2e régiment de cuirassiers. Il va suivre les cours de l'école de Saumur, endroit où est prise cette photo. Il porte la tunique modèle 1859 et le chapeau modèle 1844 des officiers, ainsi que le ceinturon en cuir noir et fermeture en "S" avec les deux médaillons dorés à tête de lion.

Nommé Lieutenant en aout 1868, il participe aux charges de son régiment à Froeschwiller.

Il décède en 1872 comme Capitaine.

 

Photo Le Roch (Saumur)

         

Ils ont servi au 2e cuirassiers : Chef d'escadron de Lur Saluces,


Le 3e Cuirassier n'a pas combattu entre 1850 et 1870. En 1870 il est embrigadé avec le 2e cuirassiers. C'est le dernier régiment engagé lors de la charge dite "de Reischoffen" à la bataille de Froeschwiller. Il y perd son colonel et 62 hommes, sans pourvoir aborder l'ennemi. Le reste du régiment est capturé à Sedan, un peloton tentant une dernière tentative de percer les lignes prussiennes. Sous la IIIe République, il reste en garnison entre 1871 et 1914.

    

Charles Edmond Marie Jean de Vassinhac d'Imecourt

 

Charles Edmond Marie Jean est né le 31 mars 1848 à Louppy sur Loison dans la Meuse. Saint Cyrien (sorti en 1869), il a fait la guerre de 70 au 3e régiment de hussards et a été pris par l'ennemi lors de la capitulation à Sedan.

Il est Chef d'escadrons en fevrier 1887 et sert au 14e régiment de chasseurs à cheval.

Promu Lieutenant colonel au 3e régiment de cuirassiers en fevrier 1894, il prend le commandement du régiment lors de sa nomination comme Colonel le 10/7/1898.

Il va rester dix ans à la tête du régiment, jusqu'en 1908, date de sa mise à la retraite comme officier de la Légion d'Honneur.

 

Photo Peigné (Tours)


Le 4e Cuirassier est embrigadé avec le 1er régiment en 1870. Lors de la bataille de Froeschwiller, il est sacrifié dans les charges héroïques, mais inutiles, de la cavalerie. Il y perd 170 cavaliers et 11 officiers. Sous la IIIe République, il restera en garnison entre 1871 et 1914.

Une page spéciale lui est consacrée


 Le 5e Cuirassier est engagé à Mouzon le 30/8/1870 et est chargé d'en défendre le pont devant les allemands victorieux. Entrainé par son colonel, il charge l'infanterie allemande qui sort du faubourg et se fait décimer en quelques minutes par le 27e régiment d'infanterie prussienne, perdant 107 hommes, dont son colonel. Le reste du régiment capitule à Sedan.

Edouard Henri de Bouyn

Né le 12/4/1822 à Paris. Eleve de Saint Cyr en 1840 (sorti 55 sur 241), il est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1842 au 9e cuirassiers. Il suit ensuite les cours de l’école de Saumur (1843-1844) et en sort 15e sur 30.

En octobre 1844, il passe au 10e régiment de cuirassiers, il y est nommé Lieutenant le 21/6/1846.

Promu Capitaine le 24/12/1849, le 5/1/1854, il est nommé au régiment des Cuirassiers de la Garde Impériale. En juin 1856, il passe au 2e cuirassiers de la Garde.

Le 27/12/1856, il quitte la Garde, sans être promu et passe au 10e régiment de Cuirassiers. Sa promotion n’est cependant que légèrement différée, puisqu’il est promu Major le 11/12/1859, au 5e régiment de Cuirassiers. C’est à cette occasion qu’il est photographié par Braun alors que son régiment est en garnison à Colmar. Il porte ici quelques effets specifiques : casque avec plumet tricolor de l'état major régimentaire, manteau d'officier, sabre modèle 1822... 
Bien qu’ayant quitté la Garde Impériale, cette mutation ne nuit pas à la longue série de décorations qu’il va commencer à recevoir à compter de cette date. Il est en effet nommé chevalier de l’ordre de St Grégoire le 10/2/1857, puis chevalier de l’Ordre de St Maurice et Lazare en aout 1861. Le 4/6/1863, de Bouyn devient chef d’escadrons du 5e cuirassiers et il est nommé chevalier de la Légion d’Honneur le 13/8/1863. Le 30/10/1865, il est nommé chevalier de l’ordre de la couronne du Wurtemberg, puis le 13/6/1867, chevalier de l’ordre de l’aigle rouge de Prusse. Il accumule encore deux décorations étrangères avant la guerre : l’ordre de St Stanislas de Russie, puis la croix de l’ordre de Charles III d’Espagne (le 4/7/1869).

Au déclanchement de la guerre de 1870, il est promu Lieutenant Colonel (20/7/1870) et transféré au 10e dragons. Le régiment fait la campagne de l'armée de la Loire et de Bouyn est nommé officier de la Légion d'Honneur le 9/6/1871. Après la guerre, il passe au 2e Spahis le 23/8/1873 par permutation.

De Bouyn est retraité le 20/5/1874 et meurt le 27/4/1885.

Photo Braun (Dornach)

    

    

Elie Mélice (dit Firmin)  de Bourdineau

Né le 12/2/1822 à StGermain des Près (Dordogne), il s'engage au 6e régiment de Hussards en février 1840. Entre 1841 et 1843, il est à Saumur et y suit les cours de l'école de cavalerie. En novembre 1843, il revient à son régiment comme maréchal des logis..
En novembre 1846, il rejoint le 1er régiment de chasseurs d'Afrique et abadonne ses galons pour y devenir simple cavalier. Il débute alors une période de 8 ans ininterrompue en Algérie, y regagne les galons de brigadier, puis de maréchal des logis en mai 1848, puis reçoit la médaille militaire en aout 1853.

En avril 1854, il suit son régiment envoyé en Turquie pour la guerre d'Orient et débarque à Gallipoli le 22/5/1854. Après avoir fait la campagne de Varna, il est nommé Sous Lieutenant le 28/8/1854 au 9e régiment de Hussards, le jour de l'embarquement de son régiment pour la Crimée. Il revient donc en France en octobre 1854 sans avoir fait la campagne, ce qui ne l'empêche pas de recevoir la médaille de Crimée de la reine d'Angleterre. Au licenciement du 9e hussards, il passe au 5e régiment de cuirassiers en juillet 1856 et est nommé chevalier de la Légion d'Honneur le 14/3/1857.

Il est promu Lieutenant le 20/5/1860 et est ici photographié à Colmar, garnison de son régiment entre 1860 et 1862, aborant avec une certaine élégance ses trois médailles.

Le 2/5/1862, il passe dans la gendarmerie et est nommé Lieutenant de la compagnie de la haute Vienne. Promu Capitaine le 19/12/1868, il passe à la compagnie des Landes. Durant la guerre de 1870, il est nommé au 16e Corps d'armée de l'armée de la Loire, prevôt de la force publique de la 1ere division d'infanterie.

Le 10/3/1871, il est promu Chef d'escadrons. Il est nommé officier de la Légion d'Honneur le 3/2/1875, il prend sa retraite en 1877 et il meurt le 1/3/1893.

Photo Gerst (Colmar)

Alcibiade Sarragot

Né le 5/12/1827 à Petit Bourg en Guadeloupe d'une famille de planteurs.

Sous officier sorti du rang, il est nommé Sous Lieutenant le 18/3/1863 au 5e régiment de cuirassiers. Il est photographié ici juste après sa promotion comme officier, alors que son régiment est en garnison à Colmar. Il porte fièrement la grande tenue, avec les gants blancs, le sabre modèle 1822 et le casque modèle 1845 avec les plumes de vautour écarlates. Il est promu chevalier de la légion d'Honneur en 1866.

Lors de la guerre de 70, Sarragot qui est Lieutenant depuis le 24/12/1869, reste au dépôt du régiment et ne participe pas aux opérations de la première partie de la guerre. Il prend le commadement du 3e escadron du 4e régiment de Cuirassiers à Limoges le 8/11/1870. Fait Capitaine le 24/12/1870, il rejoint le 10e régiment de marche des cuirassiers en formation à Angoulême le 3/2/1871.

En 1872 il permute au 7e cuirassiers. En 1874 il est capitaine adjudant major, puis il commande un escadron.

En 1881, il passe dans l'armée territoriale, comme capitaine du 6e régiment de cavalerie territoriale, à l'escadron de dragons.

Photo Langrené (Strasbourg)

 

    


Le 6em Cuirassiers fait partie de l'expédition de Crimée mais n'a pas l'occasion d'y combattre. En 1870, il est engagé à Sedan.

Une page spéciale lui est consacrée.


Le 7e Cuirassier fait partie de la division de Forton et combat à Rezonville, embrigadé avec le 10e régiment. Ils s'illustrent contre la brigade prussienne de cavalerie Bredow, le 7e régiment y perd 4 officiers et 17 sous officiers et soldats. Il capitule plus tard à Metz. Il reste en garnison en France entre 1871 et 1914.

Une page spéciale lui est consacrée.


En 1870, le 8em Cuirassiers est à l'armée du Rhin et prend une part glorieuse à la charge de Morsbronn (bataille de Froeschwiller) pour couvrir la retraite de l'armée. La charge conduit le régiment dans les rues du village de Morsbronn où l'ennemi le fusille des fenêtres. Il combat ensuite contre le 13e hussards prussiens et perd dans la bataille 20 officiers et de nombreux cavaliers. Il est emmené en captivité après Sedan.

Charles Louis Théremin d'hame

Né le 1/10/1806 à Trèves, il est Saint Cyrien en 1824, puis est nommé Sous Lieutenant le 15/11/1826 aux gardes du corps du Roi (compagnie de Noailles). Licencié à la chute de Charles X en 1830, il retrouve du service en décembre de la même année, comme sous lieutenant au 5e régiment de Hussards.

Promu Lieutenant le 29/9/1832, il fait la campagne de Belgique.

Le 27/4/1838, il est promu Capitaine, instructeur au régiment..

Nommé Major le 22/4/1847, il est affecté au 11e régiment de Dragons et reçoit la croix de la Légion d'Honneur le 10/12/1849.

Théremin est promu Lieutenant Colonel le 10/5/1852 et rejoint le 8e régiment de cuirassiers. Il y est promu Colonel en janvier 1856 et est nommé officier de la Légion d'Honneur le 28/12/1859, puis la croix de commandeur en avril 1862 qu'il reçoit des mains de l'Empereur lors d'une revue passée à Longchamp.

Général de brigade le 13/8/1865, il est mis à la tête des faibles troupes de la garnison de Laon (un bataillon de mobiles et quelques compagnies de gardes nationaux) durant le guerre de 70. Laissé abandonné par l'armée, il est encerclé par l'armée Prussienne le 6 septembre. Forcé de se soummettre, le général se prépare à signer la capitulation quand la poudriere de la citadelle explose (mise à feu par un garde d'artillerie), faisant plus de 200 tués, français et Allemands et un grand nombre de blessés, dont le général Théremin, grièvement blessé à la tête. La ville echappe de peu à la vengeance allemande, mais le général Théremin meurt le 4/10/1870 à Laon de ses blessures.

Photo Pinot (Versailles)

   


Le 9em Cuirassier est envoyé en Crimée, sans y combattre. En 1870 il se sacrifie pour couvrir la retraite de l'armée lors de la bataille de Froeschwiller en chargeant sur le village de Morsbronn. Sauf 5 officiers et 17 hommes, le régiment est détruit (hormis le 1er escadron, laissé à la garde des bagages). Le régiment reconstitué est envoyé à l'armée de la Loire, puis à celle de l'Est. Il finit la guerre interné en Suisse.

Une page spéciale lui est consacrée.


 Le 10e Cuirassiers s'illustre contre la brigade prussienne de cavalerie Bredow à Rezonville.

Une page spéciale lui est consacrée.


Le 11em Cuirassier est crée en 1871, héritier des carabiniers de la Garde Impériale, supprimés par la République.

    

Georges François de Touchet

 

Ce saint cyrien de la promotion 1873-1875 fait une carrière militaire typique de garnison metropolitaine pendant la période de la "Revanche" (1871-1914).

A sa sortie de Saint Cyr le 1/10/1875, il est nommé Sous lieutenant au 21e dragons.

Promu Capitaine le 18/3/1885 au 8e dragons. Il y sert comme capitaine instructeur, puis comme capitaine commandant un escadron.

Chef d'escadrons le 30/12/1895, au 11e régiment de cuirassiers. Il reçoit la croix de chevalier de la légion d'honneur juste avant 1900. Il la porte sur la photo ci contre, attachée à l'agrafe de sa cuirasse.

Il décède en 1905, alors qu'il sert au 21e régiment de dragons.

 


Le 12em Cuirassier est créé en 1871 sur les débris du régiment des cuirassiers de la Garde Impériale.

Armand Charles Marie Vallet de Villeneuve-Guibert

Né le 5/11/1858 à Chalons sur Marne, il est engagé comme simple cavalier, puis sous officier au 12e régiment de cuirassiers. Il est nommé Sous lieutenant le 13/10/1886.

Promu Lieutenant le 1/5/1891, sur la photo, il porte le plumet tricolore (rouge en haut) qui le signale comme porte drapeau. Les observateurs avertis remarqueront l'incohérence de l'uniforme : Armand de Villeneuve porte bien les deux galons de lieutenant aux manches (ce qui correspond à sa fonction de porte étendard), en revanche ses épaulettes sont celles d'un sous lieutenant. Mystère...

Il est muté peu de temps après au 2e régiment de hussards. En 1892, il épouse marie thérèse de Talleyrand Périgord, fille de louis adalbert

Capitaine le 24/4/1900, il passe au 8e régiment de hussards et reçoit la croix de chevalier de la légion d'honneur en 1903. Il est ensuite muté au 15e régiment de dragons comme capitaine d'habillement.

Il prend sa retraite peu de temps après, lorsque il hérite du titre de comte à la mort de son père. Il est mort le 11/2/1911.

Photo Launay (Angers)

    

    

René Tillette de Clermont Tonnerre

Né le 11/12/1851 à Cambron (Somme), il fait Saint Cyr en 1869, mais doit interrompre sa formation avant l'heure en raison du déclanchement des hostilités avec la Prusse. Il est alors nommé Sous Lieutenant le 14/8/1870 et rejoint le 4e régiment de cuirassiers de marche avec lequel il fait campagne à l'armée de la Loire avec le grade temporaire de Lieutenant.

Après la guerre, lors de la réorganisation de l'armée, il est nommé au 4e régiment de cuirassiers et promu Lieutenant le 10/7/1875, après être passé une unnée à l'école de Saumur en 1872.

Nommé Capitaine le 10/7/1881, il est nommé au 12e régiment de Cuirassiers.

Promu Chef d'escadron le 26/12/1893, il est nommé au 25e régiment de dragons.

Il est nommé Lieutenant Colonel le 30/12/1900, au 19e régiment de dragons.

Il finit sa carrière comme Colonel du 13e régiment de Chasseurs, poste qu'il occupe entre 1906 et 1911. Il est nommé officier de la Légion d'Honneur le 12/7/1911 peu avant sa mise à la retraite.

Il meurt le 30/9/1938 à Angers.

Photo Berthault (Anger)


Le 13em Cuirassier est crée en 1891.

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