Henri Marie Louis TRUTIE DE VAUCRESSON, né le 24/9/1837 à Aspremont (Ardennes)

Photo Edouard (Nevers)

ESM en 1854, sorti 115e sur 286, il est nommé sous lieutenant au 75e RI en octobre 1855. Il parte en Algérie jusqu'en mai 1855, puis participe à la campagne d'Italie de mai 59 à juin 1860.

Nommé lieutenant en aout 1864 après neuf années de grade de sous lieutenant.

Capitaine  le 10/8/1868, il passe au régiment étranger en Algérie en janvier 1869. En octobre 1870, il rejoint la France, nommé capitaine adjudant major, et participe brièvement aux opérations du 15e CA de l'Armée de la Loire avant d'être évacué pour variole.

Chef de bataillon le 14/1/71 au 79e de marche, il prticipe aux opérations de l'armée de l'Est. Après la guerre, il retourne en Algérie au 2e régiment de zouaves, jusqu'en avril 1876 où il passe au 15e RI (Chev LH 20/8/74).

Lieutenant Colonel le 10/7/81 au 73e RI, il suit les cours d'état major et est breveté en decembre 1883. Il est ensuite nommé chef d'état major de la division de Constantine (oct 83-juin 86).

Colonel le 31/5/86, il est nommé au 13e RI le 8 juillet. Off LH 1889.
En 1888 il publie sous un nom d'emprunt un article critique sur les commissions de classement militaire dans un journal. Mis en demeure de s'expliquer, il indique avoir des charges importqntes de famille l'obligeant à chercher d'autres sources de revenus.
En 1891 un scandale l'oblige à quitter son régiment. En effet, il se remarie en seconde noces 5 mois après le décès de sa première femme avec la veuve d'un épicier, elle même veuve depuis 10 mois. Le scandale eclate lorsque est découvert la naissance d'un enfant deux mois après ce mariage, alors qu'il avait essayé de le cacher et de retarder sa déclaration. Le subterfuge est découvert suite à la denonciation du frère du mari décédé.
Il est sanctionné et muté au 52e RI en juillet 1891 à Gap. Dans ce nouveau commandement, il est de nouveau l'objet de critiques lors d'une marche effectuée en plein été où un de ses homme décède d'insolation. Pas directement coupable de cet accident, il essaie pourtant de la camoufler en rédigeant un rapport incomplet et en faisant pression sur le médecin militaire pour modifier son témoiniage.
Le général Bergé le juge "obsequieux vis à vis de ses supérieurs, hautain et dur vis à vis de ses inférieurs, n'ayant aucun souci de la vérité, connaissant mal la troupe et venant de prouver combien il est mauvais manoeuvrier. Il ne parait pas devoir rester à la tête d'un régiment. Homme peu sûr, peut être dangereux."
Il est de nouveau muté (en aout 1892 au 122e RI), mais sa femme décède et en butte aux difficultés d'integration dans son nouveau commandement, il se suicide avec son revolver de service le 7/2/93, laissant quatre orphelins.

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