Attitudes et poses

 

Les habitués de ce site, peuvent, après plusieurs visites de pages, ressentir une certaine lassitude devant ces portraits souvent compassés et un peu répétitifs. La diversité des tenues de l'armée française n'est pas toujours suffisante pour compenser le caractère un peu trop habituel des poses des officiers : en général debout, face à l'objectif, ou assis, bien droit.

Ces positions s'expliquent par le longs temps de pose nécessitant l'immobilité, mais aussi par un certain conformisme social qui impose aux sujets une attitude qui ne dénote pas à la norme.

Néanmoins, dans certains cas, tant l'allure que les accessoires portés rendent certaines prises vraiment originales. Certaines sont présentées ici.

 

Le lieutenant Jules Marrot du 6e régiment de chasseurs à cheval pose alors qu'il sert en garnison en Algérie.

Ayant servi en Algérie une première fois entre 1854 et 1856 (au 7e hussards), il pose devant l'objectif des photographes Plasse et Oberty lors de sa deuxième période passée en Algérie, cette fois au 6e régiment de chasseurs entre 1865 et 1869. Il est affublé d'un couvre nuque souvent porté en expédition en Algérie, mais aussi d'une paire de pistolets d'officier (modèle 1833) glissés à la ceinture et un beau sabre de cavalerie légère modèle an XI.

Autre originalité, il porte deux croix de la légion d'honneur, l'une au dolman, l'autre à la pelisse, sans doute pour bien montrer cette décoration chèrement gagnée. Elle complète la médaille militaire, reçue en 1854 lorsqu'il était sous officier.

La pose reste cependant assez traditionelle : l'homme est droit, face à l'objectif et les pieds sont joints. 

 

Photo Plasse et Oberty (Constantine)

     


     

Ce sergent fourier du régiment des Zouaves de la Garde Impériale affecte une attitude decontractée, cigarette à la main, mais la pose est très certainement fort étudiée...

 


Le chef d'escadrons Fourchault, officier d'état major, pose dans une rare attitude belliqueuse. L'épée est à moitié sortie du fourreau, le regard est tourné vers un ennemi que l'objectif ne fixe pas et l'officier affecte une moue originale, peut être pour impressioner son adversaire inconnu.

Distingué en Crimée et ayant servi avec honneur en Algérie durant de nombreuses années, sa pose n'est cependant pas exagérée. Son fait d'arme principal s'est déroulé durant l'expédition de Grande Kabylie (1857) où il a délivré 25 de nos soldats prisonniers des Kabyles et capturé dans les gorges de Tiroudla l'une des inspiractrices de la révolte : Lalla Fatma.

 

Photo Alary et Geiser (Alger)

     


    

La panoplie est complète pour ce lieutenant des grenadiers de la Garde : bonnet à poil, manteau sur l'épaule, épée sortie du fourreau, le tout réhaussé par une attitude hautaine, légèrement penchée sur l'arrière, comme s'il toisait un sous officier à réprimander...

 

Photo Cailliez (Paris)


Le lieutenant des Isnards du 10e régiment de Dragons, est en formation à Saumur sur ce cliché de 1862.

Avant de commander les hommes, il s'exerce sur les chiens, avec un succès mitigé semble-t-il...

Il faut penser que la formation ne sera pas concluante, puisque des Isnards démissionne de l'armée avant 1870.

    


 

  

L'officier réveur...

 

Photo Malardot (Metz)


   

Le maître d'armes

 

Ce fier sergent maître d'armes est un briscard aux trois chevrons d'ancienneté, décoré de la médaille militaire.

Il pose fièrement à gauche entouré de ses élèves avec ses équipements de la salle d'arme, et à droite en solitaire, la main sur la garde de son "coupe choux" (sabre des troupes à pied modèle 1831).

   

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