Les régiments d'infanterie (num 61 à 75) 

-

 Historique sous le IInd Empire et la République

 

Le 61e régiment d'infanterie est.


Le 62e régiment d'infanterie A servi en Algérie entre 1836 et 1842. Il est en Crimée de mai 1855 à juin 1856 et participe à la bataille de Tratkir. Revenu en France, il est envoyé ensuite au corps d'occupation de Rome de 1860 à 1862. en aout 1860. En 1862, le régiment est désigné pour faire partie du corps expéditionnaire au Mexique. Il débarque en octobre à Vera cruz, puis fait la marche sur Jalapa et le siège de Puebla. Le régiment a l'honneur d'être le premier à Mexico. Il fait ensuite campagne dans le centre du pays, puis dans le nord, avant de participer à la marche sur Durango (hiver 1864). L'année 1866 le voit participer à la campagne de Mazatlan.
Affacté au 3e corps d'armée durant la guerre de 1870, il participe aux batailles autour de Metz, et particulièrement à Rezonville où il a 180 pertes devant le ravin de Gorze. Enfermé à Metz, il combat encore à Noissevile avant la capitulation.

Sous la République, il envoie un bataillon lors de la campagne de Tunisie en 1881

Louis Auguste Dieudonné Chateau

Né le 27/3/1822 à Paris.

Il est nommé Lieutenant le 30/12/1855 alors qu'il sert en Crimée. Il participe ensuite à la campagne du Mexique où il s'y distingue, en y étant fait chevalier de la Légion d'Honneur le 19/5/1866 ("22 ans de service effectif, huit campagnes. Très méritant, est d'une grande utilité au corps.").

Il est fait Capitaine, le 17/7/1866. Mis en retrait d'emploi pour infirmités, il quitte le service actif avant la guerre de 1870.

Photo Delintraz (Paris)

     

Ils ont servi au 62e RI : Commandants Billot, Robillard, Capitaine Madelor, Lieutenant Santelli

.


Le 63e régiment d'infanterie est en Algérie entre 1835 et 1839, puis de nouveau de 1862 à 1865. Durant la guerre de 1870, le régiment est engagé à Spicheren, puis lors du siège de Metz, son 4e bataillon participant à la défense de Phalsbourg. Après la guerre, il retroune en Algérie de 1871 à 1874, puis de nouveau y envoie un bataillon de 1881 à 1883.

     

Joseph Emile Jules Gerboin

Saint Cyrien de la promotion de l'Indoustan (1857-1859), il est né le 22/3/1840 à Phalsbourg. A sa nomination comme sous lieutenant, il est affecté au 63e régiment d'infanterie.

Nommé Lieutenant le 7/1/1865, puis Capitainele 15/11/1869, c'est dans ce grade qu'il fait la guerre de 1870. Lors de la bataille de Spicheren, sa compagnie s'illustre dans la défense du Rotherberg et à quatre reprises repousse les assauts des prussiens. Il est blessé au cours de l'action et est décoré de la croix de chevalier de la Légion d'Honneur le 19/8/1870.

Après la guerre, il rejoint le 3e régiment de zouaves. Le 9/3/1876, il est nommé Chef de bataillon au 20e RI, puis prend le commandement du 29e bataillon de chasseurs à pied de 1881 à 1884.
Chef de corps du 151e RI à sa création en 1888, il y est nommé Colonel en 1889.

Nommé Général de brigade le 22/12/1894, il finit sa carrière comme officier de la Légion d'Honneur, gouverneur adjoint de la place de Verdun.

Photo Barthelemy (Nancy)


Le 64e régiment d'infanterie est en Algérie de 1841 à 1848, puis en Crimée de 1855 à 1856. Il sert aussi en Italie en 1859. Lors de la guerre de 70, il fait toutes les batailles autour de Metz (Borny, Rezonville, St Privat, Servigny, Noisseville), son 4e bataillon est aussi à Bazeilles et se rend à Sedan.
Entre 1881 et 1882, son 1er bataillon sert dans le sud orananais en Algérie.

Gustave Joseph Gabriel Gaté

Il est né le 27/11/1858 à Cholet. Il fait l'école de Saint Cyr (promotion des drapeaux 1879-1881).

Nommé Lieutenant le 29/12/1885, il est promu Capitaine le 2/10/1891 au 145e RI, puis au 102e RI. Il y est nommé chevalier de la légion d'honneur.

Chef de bataillon le 9/5/1906, il est nommé au 64e régiment d'infanterie.

Il est à la veille de la retraite lorsqu'il se fait photographier en janvier 1914. Il a alors 55 ans et il ne s'imagine sans doute pas son destin, probablement persuadé de terminer paisiblement sa carrière militaire dans ce grade. C'est sans compter la guerre de 14.
Le 64e régiment d'infanterie est engagé dans la Ve armée du général Lanrezac, Gustave Gaté en commande le 1er bataillon. Il combat d'abord dans les ardennes à Massin le 22 aout 1914, puis après la retraite jusque sur la Marne, il est engagé dans la contre offensive en septembre. Le régiment perd un millier d'hommes sur la Marne et Gustave Gaté est tué le 8/9/1914 à Ecury le Repos, près de la Fère en Champenoise. Sa citation est ainsi libéllée : "Très brillante conduite à l'assaut du village de Massin (Belgique) le 22/8/1914 oú il s'est maintenu jusqu'au lendemain avec une poignée d'hommes, couvrant avec son bataillon le mouvement d'une division au passage d'une rivière ; a été tué le 7/9/1914."

Une rue de St Nazaire porte son nom.

Photo Fodéré (St Nazaire)

  


Le 65e régiment d'infanterie est.


Le 66e régiment d'infanterie est.


Le 67e régiment d'infanterie est.


Le 68e régiment d'infanterie est.


Le 69e régiment d'infanterie est.


Le 70e régiment d'infanterie est en Algérie de 1854 à 1859, avant de faire la campagne d'Italie et de participer aux batailles de Robechetto, Magenta (où il s'illustre lors de la prise du presbytere) et Solférino.. En 1870 il combat à Rezonville, Saint Privat et dans les batailles du siège de Metz.

Jean Anatole Eudes de Boistertre

Né le 20/9/1810 dans l'Eure.

Capitaine le 30/7/1839 au 16e RI, il fait campagne en Algérie comme capitaine adjudant major et y est décoré de la croix de chevalier de la Légion d'Honneur le 23/8/1848.

Chef de bataillon le 5/9/1852 au 3e RI, il participe à l'expédition de la Baltique. Officier de la Légion d'Honneur le 5/9/1854.

Lieutenant colonel le 15/8/1856, il est au 2e régiment des voltigeurs de la Garde avec lequel il fait la campagne d'Italie.

Colonel le 30/6/1859, il commande le 70e régiment d'infanterie pendant 10 ans jusqu'en 1869, date de son passage à la retraite comme commandeur de la Légion d'Honneur. Il est mort le 30/1/1892.

Photo Bureau (Paris)

    


Le 71e régiment d'infanterie est créé en 1840. Il participe aux expéditions en Algérie entre 1854 et 1859 (Expédition du Djurdjura en 1855, colonne de Sébaou et expédition des Babors en 1856, Kabylie en 1857) avant d'être envoyé en Italie où il participe aux batailles de Magenta et de Solférino. Il reste en Italie entre 1860 et 1865 au corps d'occupation des états romains.
Durant la guerre de 70, il est engagé à Borny, Rezonville, puis dans les batailles du siège de Metz (Servigny et Ladonchamps).
Sous la troisième République, il envoie un bataillon participer à la campagne de Tunisie (1881-1883).

    

Jean Baptiste Georges Célestin Pauvrehomme

Né le 30/3/1844 à Bourges, il est ancien élève de l'école de Saint Cyr (promotion du Mexique 1861-1863).

Nommé Sous lieutenant au 71e RI en octobre 1863. C'est dans ce grade qu'il se fait photographier à Nevers, dépôt du régiment où il est affecté. Il porte la grande tenue, agrémentée du hausse col.

Au déclanchement de la guerre de 70, il est Lieutenant. Le 16/8/1870, lors de la bataille de Saint Privat, sa compagnie défend le pont et le bois de Génivaux et y subit de lourdes pertes (51 tués et disparus et 12 blessés). Il y est grièvement blessé, mais y gagne la croix de chevalier de la Légion d'Honneur.

Après la guerre, il est nommé Capitaine le 13/2/1873, mais en janvier 1876, il passe dans le corps de l'intendance. Il va y poursuive avec succès sa carrière militaire, la terminant comme commandeur de la Légion d'Honneur, sous intendant militaire de première classe (colonel).

Photo Teruel (Nevers) 


Le 72e régiment d'infanterie est en Algérie entre 1854 et 1859, avant de participer à la campagne d'Italie et de combattre à Solférino. En 1870, il est à la bataille de Sedan.

Santo Monti

Né le 10/11/1816 à Linguizetta en Corse.

Lieutenant le 6/2/1853

Nommé Capitaine le 24/5/1859. Il revient de la campagne d'Italie comme chevalier de la légion d'honneur et décoré de la médaille d'Italie et de la valeur militaire sarde.

Il passe au 3e régiment des voltigeurs de la Garde en 1865 avec lequel il fait la guerre de 70. Il quitte le service actif peu avant la guerre de 70.

 

Photo Martin (Paris)

  

   

Antoine Frédéric Tarayre

Né le 26/9/1823 à Carjac (Lot), Tarayre est Saint Cyrien (sorti 170e sur 274) et nommé Sous Lieutenant le 1/10/1845 au 23e régiment d'infanterie, puis Lieutenant le 19/12/1843.

Le 23/6/1854, il rejoint la Garde Impériale et est nommé au 1er régiment des voltigeurs. Il embarque pour la campagne d'Orient le 5/4/1855 et est promu Capitaine le 30/12/1854, puis adjudant major du régiment en juin 1855. Il est blessé d'un eclat de bombe à la tête le 2/9/1855 devant Sébastopol. Il quitte la Crimée en décembre et reçoit la médaille britannique et la croix du Medjidié.
Tarayre participe ensuite à la campagne d'Italie et est nommé chevalier de la Légion d'Honneur le 17/6/1859 après la bataille de Magenta.

Le 17/11/1862, il est nommé Chef de Bataillon et prend le poste de Major au 72e régiment d'infanterie, fonction qu'il occupe sur cette photographie.
Trois ans plus tard, il prend le commandement d'un bataillon au 22e régiment d'infanterie, poste qu'il occupe au déclanchement de la guerre de 1870.

Tarayre est promu Lieutenant Colonel le 14/8/1870 est mis à la tête du 7e régiment de marche crée à Paris et composé de bataillons venus des 20, 23e et 25e de ligne, attaché au 13e corps d'armée. Après avoir brièvement occupé Epernay, le régiment est rappelé à Paris début septembre pour participer au siège. redénommé 107e RI, le régiment est engagé à Villiers et Champigny où il perd 514 hommes.

Tarayre s'étant distingué à Champigny le 2/12/1870 est fait Colonel le 8/12/1870, toujours au 107e régiment d'infanterie. Son grade est confirmé après la fin des hostilités et il est mis à la tête du 7e régiment d'infanterie. Il est fait officier de la Légion d'Honneur le 18/7/1876, puis commandeur de la Légion d'Honneur en juillet 1883.

Il  prend sa retraite quelques jours plus tard. Il est mort le 28/5/1887

Photo Gallas (Chartres)


Le 73e régiment d'infanterie est.


Le 74e régiment d'infanterie est.

   

Philbert Alfred Quesnay de Beaurepaire

Né le 2/4/1830 à Saumur, d'une famille de magistrats, Alfred fait l'école de Saint Cyr dont il sort Sous Lieutenant le 1/10/1852 au 41e régiment d'infanterie. Il participe à la guerre de Crimée est est blessé devant Sébastopol le 2/5/1855 et y est nommé chevalier de la Légion d'Honneur.

Promu Lieutenant le 31/10/1855, il rejoint le 4e régiment des voltigeurs de la Garde en avril 1856. Il est alors décoré du medjidié de Turquie et de la valeur militaire de Sardaigne en 1857. En 1857, il fait la campagne d'Italie.

Promu Capitaine le 21/7/1862, il permute pour rejoindre de 74e régiment d'infanterie alors en garnison à Vannes où est prise cette photographie où il pose en grande tenue. Durant la guerre de 70, le régiment est affecté à la division Douay est est engagé lors de la bataille de Wissembourg où il perd 46 officiers en 1025 hommes tués, blessés ou faits prisonniers sur la position du Geissberg et dans la ville de Wissembourg où son 2e bataillon est entièrement capturé. Quesnay de Beaurepaire est fait prisonnier. Il ecrira un livre de ses souvenirs ("de Wissembourg à Ingolstadt, souvenirs d'un capitaine prisonnier de guerre en Bavière"), illustré par ses soins.

Démissionaire en septembre 1871, il entame alors une second carrière en étant nommé maître de dessin à l'école polytechnique en 1873. Il y est promu officier de la Légion d'Honneur le 17/5/1894. Il est mort le 26/8/1898.

Photo Carlier (Vannes)


Le 75e régiment d'infanterie est.


Retour