Le 7e Régiment de Chasseurs à cheval

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Historique sous le IInd Empire et le début de la 3e république


 

Le 7e régiment de chasseurs envoi un détachement à Bomarsund dans la Baltique en 1854. Le régiment est ensuite envoyé en Algérie en 1858 durant une année, puis fait la campagne d'Italie. Il forme la cavalerie de réserve du 2e corps du général de Mac Mahon  et participe à la bataille de Magenta, assurant la liaison des divisions de LamotteRouge et Espinasse et fournissant une peloton d'escorte au général de Mac Mahon qu'il dégage à plusieurs reprises en chargeant l'ennemi. A Solférino, le 7e régiment de chasseurs charge à plusieurs reprises une colonne de cavalerie autrichienne (3e et 10e hussards).

En octobre 1867 deux escadrons sont envoyés en Italie, un peloton assistant à la bataille de Mentana. Le reste du régiment rejoint brièvement en Italie, avant de rejoindre la France aux premiers bruits de la guerre.

En 1870, le régiment est à l'armée de Chalons au 12e corps. La campagne est dure : le régiment perd ses bagages à Mouzon, puis à Sedan, il perd deux escadrons, mais parvient à échapper à la capitulation en passant par la Belgique. Le régiment est alors reconstitué et participe à la campagne de la Loire puis à celle de l'Est où il est interné en Suisse. Il participe enfin au siège de Paris contre la Commune.

Durant la République, il sert durant la campagne de Tunisie en 1881. Le 10/9/1881 deux pelotons du régiments doivent fournir plusieurs charges pour dégager une colonne assaillie devant Ben-Saïda.

  

Jacques Maurice de Chastenet de Puységur

Né le 17/4/1825 à Paris, Chastenet de Puységur commence sa carrière au 8e régiment de Hussards. Il y est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1845 à sa sortie de Saint Cyr.

Chastenet épouse en 1852 la fille du maréchal de Saint Arnaud et il est nommé Capitaine quelques jours plus tard au 4e régiment de chasseurs. Cette filiation lui permet d'obtenir les postes prestigieux d'écuyer de Napoleon III (1853-1854), puis d'officier d'ordonnance de Napoléon III (1854-1858). Il ne se contente cependant pas de ces fonctions honorifiques, car il part avec son beau père en Crimée (celui-ci étant commandant en chef de l'armée) comme son officier d'ordonnance. Il y gagne la croix de la légion d'Honneur en 1855 pour sa participation à la bataille de l'Alma ("onze ans de services effectifs, une campagne"). Il a cependant la douleur d'y perdre son beau père, terrassé par la maladie après la victoire de l'Alma.

Nommé Chef d'Escadrons au 7e régiment de chasseurs le 14/2/1858, il occupe cette fonction jusqu'en 1867, posant durant cette période dans l'atelier de Disdéri, affectant notamment une pose légèrement romantique. Il y fait donc la campagne d'Italie.

Promu Lieutenant Colonel le 23/10/1867 au 3e régiment de Chasseurs, il est envoyé faire campagne en Italie entre novembre et décembre de cette année. Chastenet est fait officier de la Légion d'Honneur le 6/4/1870. Il participe à la guerre de 1870 et a un cheval tué sous lui à Saint Privat. Il doit lui aussi capituler à Metz le 28/10/1870.

Après la guerre, il est nommé Colonel du 9e régiment de dragons le 29/1/1872.

Il est mort le 8/3/1879

Photo Disdéri (Paris)

 

  


Maurice Théodore Boutet de Mazug

Né le 31/3/1809 à Paris, il est Saint Cyrien de la promotion de 1829-1831. Après avoir fait l'école de Saumur, il est nommé au 2e régiment de chasseurs, jusqu'à sa nomination comme Capitaine en janvier 1845. Il fait alors campagne en Algérie entre 1845 et 1847 au 2e régiment de chasseurs d'Afrique.

En 1847, nommé adjudant major au 11e régiment de dragons, il est envoyé en Italie lors de l'expédition contre Rome et y reste avec le corps d'occupation qui s'installe après la prise de la ville par les français en 1849. Il est nommé chevalier de la légion d'honneur en 1849 et reçoit l'Ordre de Pie.

Il est nommé Chef d'escadrons le 10/8/1853 au 4e régiment de chasseurs à cheval et retourne deux ans en Algérie. Nommé officier de la légion d'honneur, il passe au régiment des chasseurs à cheval de la Garde en 1856.

Après la campagne d'Italie, il est nommé Lieutenant Colonel le 13/7/1859 et passe au 7e régiment de chasseurs à cheval. Il est ici photographié par Crémière en 1861, en petite tenue, portant la croix d'officier de la légion d'honneur, ainsi que la médaille d'Italie et l'ordre de Pie (du Pape).

Le 13/8/1865, il est nommé Colonel du 7e régiment de dragons, puis en 1867, il passe dans le service des places. En 1870, il commande la place de Dunkerque. Il finit sa carrière comme commandeur de la légion d'honneur.

Photo Crémière et Hanfstangel, reprise par Demée (Paris)

    


  

Aimé Charles d'Estremont

Aimé d'Estremont est né le 6/1/1831 à Paris. Fils d'un offcier de cavalerie, il s'engage comme chasseur au 2e régiment de chasseurs d'Afrique en mai 1849 et sert en Algérie jusqu'en 1854, date de sa nomination comme Sous Lieutenant et sa mutation au 7e régiment de chasseurs.

Détaché à l'école de Saumur durant l'année 1859, il est ensuite affecté au corps expédionnaire de la campagne de Chine en janvier 1860 et c'est l'un des rares officiers de cavalerie qui participe à cette campagne. Le 18/9/1860, lors d'un engagement à Tchang Kia Wan, la cavalerie française doit charger contre les Tartares et d'Estremont reçoit une balle "qui lui fit un sillon sur la figure" ("Souvenirs de l'expédition de Chine" - Général de Montauban). Cette blessure lui vaut une citation à l'ordre de l'armée et une promotion au grade de  Lieutenant, suivie de la croix de la Légion d'Honneur.

Resté en extrème orient, il participe ensuite à la campagne de Cochinchine et est promu Capitaine en mai 1863. Revenu en France, il pose ici avec deux décorations assez rares pour un cavalier : la médaille de Chine et la croix d'Isabelle la catholique, ordre espagnol distribué à certains officiers du corps expéditionnaire de Cochinchine. 

Peu avant la guerre de 1870, il est nommé Chef d'escadrons et rejoint le 1er régiment de dragons avec lequel il fait la campagne.

Sous la République, il poursuit une carrière très honorable, comme Colonel du 21e régiment de Dragons, puis Général de brigade (en 1888), commandant une brigade de cavalerie.

Il est mort en 1894, Commandeur de la Légion d'Honneur.

Photo Numa Verdier (Carcassonne)

 


Joseph Toussaint Ernest Poulot

Né le 19/2/1836 à Grey, ce Saint Cyrien rejoint le 7e régiment de chasseurs à cheval comme Sous Lieutenant le 1/10/1856. Il sert en Algérie entre mai 1858 et juin 1860 et ne participe donc pas à la campagne d'Italie.

Promu Lieutenant le 12/8/1864, il est nommé officier d'ordonnance du Maréchal Canrobert à Lyon en juin 1865. Il occupe ce poste prestigieux jusqu'au début de l'année 1860, ce qui nous vaut cette magnifique pose, dans le bel uniforme de grande tenue (avec sabretache et cordons de talpack), affublé des spécificités du poste qu'il occupe (plumet blanc, double bande sur le pantalon et aiguillettes).
Poulot reçoit le grade de Capitaine le 25/12/1868 et sert à Rome peu avant la guerre de 1870.

Durant les opérations de 1870, le capitaine Poulot fait la campagne de Sedan, puis de la Loire, avant de servir à l'armée de Versailles. Sa participation au conflit le laisse pas de traces particulières dans les historiques régimentaires. Il reçoit néanmoins la croix de la Légion d'Honneur en 1872.

Poulot poursuit une honorable carrière sous la République et finit sa vie active comme Colonel du 3e régiment de Cuirassiers, officier de la Légion d'Honneur.

Il est mort en 1928

Photo Charavet (Lyon)

    


    

Jules émile Antoine Marie de Brecey

Né le 8/11/1844 à Morlaix. Elève de l'école de Saint Cyr (entre 1864 et 1866 dont il sort 61e sur 239), il est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1866 au 1er régiment de Hussards qu'il rejoint en Algérie.
Il passe au 7e régiment de chasseurs le 1/4/1867. Le 19 octobre, il embarque avec deux escadrons et suit son régiment à Rome entre octobre 1867 et le 9/8/1870. Il y est décoré de l'Ordre pontifical de St Grégoire le Grand, ainsi que de la médaille de Mentana (bataille à laquelle il n'a cependant pas participé).

De Brecey fait la campagne de 1870 avec son régiment qui rejoint le 12e corps d'armée et fait la désastreuse campagne de Sedan ; le 7e chasseurs a néanmoins l'occasion d'échapper à la capitulation de septembre.
Promu Lieutenant le 20/9/1870 à titre provisoire (grade qui sera confirmé après la guerre), de Brecey fait campagne sur la Loire et a un cheval tué sous lui au combat de Ladon (26/11/1870). Son régiment est alors désigné pour rejoindre l'armée de l'est constituée en décembre. Après la défaite d'Héricourt (15/1/1871), il doit faire retraite en Suisse, où les hommes sont internés. Cet épisode nous vaut cette jolie photo, de Brécey arborant une impressionnante fourrure qui montre que les conditions climatiques furent rudes sur la frontière Suisse à l'hiver 1870.
La campagne lui vaut la croix de chevalier de la Légion d'Honneur le 2/3/1871. Interné en Suisse à Interlaken, il revient en France en avril 1871 pour participer aux opérations contre la Commune.

De Brecey est promu Capitaine le 8/3/1873 et poursuit une carrière en métropole dans la cavalerie légère et en état major, car il est breveté d'état major en 1877. Deux faits notable émaillent ensuite sa carrière : sa participation à la campagne de Tunisie entre mai et juin 1881 et en accompagnant en 1884 une mission militaire étrangère, ce qui lui offre la chance de recevoir une belle brochette de décorations étrangères : Commandeur de l'Ordre de St Stanislas (Russie), Chevalier de l'Ordre de l'épée (Suède), Officier du Medjidié, chevalier de l'Ordre de la couronne de fer et Officier de l'Ordre de la couronne (Italie).

De Brecey finit sa carrière comme Colonel du 13e régiment de Hussards, officier de la Légion d'Honneur.

Il est mort en 1925

Ils ont servi au 7e Chasseurs : Capitaine de la Rochethulon,

 

Les colonels du 7e chasseur à cheval

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