De CASTELANNE Né le 21 mars 1788 à Paris, décédé le 16 septembre 1862 à Lyon

 
Photo Disdéri (Paris)
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Texte issu du site http://napoleontrois.free.fr

Le maréchal de Castellane est issu d'une des familles les plus vieilles de France. Il s'engage le jour du couronnement de Napoléon Ier.
Il obtient tous les grades inférieurs au 5ème régiment d'infanterie légère puis passe comme sous-lieutenant à la suite au 7ème dragons le 10 février 1806. Sous-lieutenant titulaire au 24ème dragons, il prend part à l'expédition de Naples. Au commencement de 1808 il est aide de camp du général Mouton qu'il suit en Espagne. Il combat à la bataille de Rio Secco et se signale à Germonal en enlevant une pièce de canon.
Suivant son général sur le Danube, en 1809 Castellane est à Eckmühl puis à Wagram.

Capitaine et chevalier de l'Empire en 1810, il fait la campagne de Russie en tant qu'aide de camp du général Narbonne.

Il combat à La Moskowa, est nommé chef d'escadron et pendant la retraite il a la main droite gelée. Il va prendre rang dans l'escadron sacré, chargé de protéger l'Empereur : il n'a que 24 ans.

Napoléon peut apprécier le jeune cavalier et le 21 juin 1813, il le nomme colonel-major au 1er régiment de gardes d'honneur. Castellane combat à Dresde, à Mayence et sur les champs de bataille de Champagne. A la chute de l'Empire il est colonel à la suite puis est chargé d'organiser les hussards du Bas-Rhin dont après les Cent-Jours il devient colonel le 27 septembre 1815.

En 1822, il commande le régiment des hussards de la garde royale et en 1824 il est nommé maréchal de camp. Envoyé en Espagne après l'expédition de 1823, il refuse de prêter un concours aveugle à toutes les vengeances de la réaction et a l'honneur d'être rappelé en France.
Dès lors, il occupe essentiellement des postes d'inspecteur général, mais fait la campagne de Belgique en 1832 et en 1837 il remplace momentanément le général Trézel dans les commandements de Bône et de Constantine.
La révolution de 1848 le trouve en poste à Rouen où il sait maintenir l'ordre mais comme il n'a pas reconnu immédiatement le nouveau gouvernement il est admis à faire valoir ses droits à la retraite le 17 avril 1848. La loi du 30 août 1849 ayant abrogé celle du 17 avril 1848, Castellane est remis en activité.

Dévoué au Prince-président, il commande la division militaire de Lyon et celle de Besançon. Il adhère au coup d'Etat et maintient le calme à Lyon. Le 26 janvier 1852 il est nommé sénateur et la ville de Lyon lui offre une épée d'honneur. Le 2 décembre suivant, Castellane est élevé à la dignité de maréchal de France.
Lorsqu'en 1858 la France est divisée en cinq grands commandements militaires, le maréchal devient commandant du 4ème corps, comprenant les 8ème, 9ème, 10ème, 17ème, 20ème et 22ème divisions. Son désir le plus vif est de participer à la campagne d'Italie, mais au regard de son âge (71 ans) il reste en France. Il en ressent une certaine déception et le 4 mai 1859, note dans son journal : "Je suis peut-être le premier maréchal de France qui, après avoir formé une armée, ait été privé de marcher avec elle, lorsqu'elle allait à la guerre." Il est nommé commandant supérieur du 4ème corps d'armée à Lyon et c'est à ce poste qu'il décède en 1862.

Castellane avait les épaules hautes et carrées, le cou planté en avant, l'air dégingandé. Chef sévère et redouté, féroce sur les règlements, il ne se montrait lui-même qu'en grande tenue, avec un chapeau en bataille, légèrement de travers.
Castellane était aimé à Lyon. Grand seigneur, il en imposait à tous et la halte à Lyon pour le rencontrer était un rite auquel se soumirent Saint-Arnaud, Canrobert, Bosquet, Pélissier... La population s'amusait de ses excentricités qu'on se racontait volontiers et qui le rendaient populaire. On en riait et on prétendait qu'il ne quittait jamais son bâton de maréchal, qu'il le tenait même en main lorsqu'il se baignait.

Auteur de souvenirs militaires

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