Auguste Charles Ferdinand THONI DE REINACH , né le 29/4/30

Photo Pirou (Paris)

 

Elève de Saint Cyr en 1850, il est nommé Sous lieutenant le 1/10/1852, au 21e régiment léger (devenu le 96e RI à la supression des régiments légers le 24/10/1854)

Il rejoint alors le régiment en garnison au corps d'occupation de Rome. Il garnisonne alors les villes de Rome et de Civita Veccia. Le 6/4/1855, le régiment reçoit l'ordre de quitter l'Italie pour rejoindre l'armée d'Orient en Crimée. Le régiment débarque à Constantinople mi avril 1855 et contribue à la formation de l'armée de réserve, qui comprend la garde Impériale. le 15 mai, il rejoint la Crimée et après un mois passé à Kamiesh pour renforcer les fortifications, il rejoint le siège de Sébastopol. De Reinach sert à la compagnie de voltigeurs du 1er bataillon.

Le 8/9/1855, lors de l'assaut de Malakov, le 96e RI est engagé contre le petit redan. En réserve dans un premier temps, il reçoit l'ordre de regagner le saillant du petit redan, perdu après avoir été pris une première fois . "La charge bat de nouveau, la brigade s'avance alors pour reprendre la saillant que les Russes occupent maintenant avec de grandes forces, soutenues en arrière par de nombreuses réserves. Les trois bataillons du régiment, à la voix de leur colonel, s'élancent successivement sur les retranchements ennemis et arrivent jusqu'au talus d'escarpe. Mais accueillis par une fusillade nourrie partant des deux faces du bastion, exposées à la canonnade meurtrière des vaisseaux russes et des batteries du nord, officiers et soldats en un instant jonchent le sol. Quelques hommes du régiment sont déjà entrés dans l'ouvrage et le drapeau et planté sur le saillant, mais des files entières sont fauchées, les cadavres des notres emplissent le fossé que balayent les feux croisés de l'ennemi et l'on est forcé de renoncer à pousser plus avant cette attaque et de chercher un abri dans les tranchées. Deux nouveaux assauts ne réussissent pas mieux que le premier. Jusqu'à six heures du soir les débris du 96e RI luttent sous un feu violent sans lâcher pied et restent soit dans le fossé, soit même sur le parapet du petit redan" (historique du régiment). La position cède enfin, avec la prise de Malakof et la retraite des Russes. dans la journée, le régiment a perdu 44 officiers et 765 hommes. De Reinach est blessé d'une balle à la cuisse gauche et d'une autre au genou.

Lors de la réorganisation du régiment, le corps des officiers est changé pour tenir compte des pertes. De Reinach est promu Lieutenant le 22/9/1855.

Le 11/7/1856, le régiment est rappatrié.

Capitaine le 5/5/1859. Lors de la formation du 102e régiment, mis sur pied pour la campagne de Chine, il y est nommé officier et fait campagne en extrème orient (1859-1862). Il revient de campagne et retrouve une position au 90e RI.

Chef de bataillon le 4/8/1870, il fait la campagne devant Metz et commande le bataillon provisoire de Metz, formé pendant le siège ; prisonnier de guerre

Lieutenant colonel 1880 au 135 RI. Il participe à la campagne de Tunisie (1881-1886) et y commande un groupe de bataillons. Il est ensuite nommé major de la garnison de Tunis, de Kef. Commandant supérieur du cercle de Kef (1883-1886). Proposé pour colonel par le général Boulanger.

De Reinach est nommé Colonel au 80 RI (1886-1890)

Notation :

« Un peu voûté et fatigué, mais bon chef de corps. Son aspect général, surtout quand il est habillé en bourgeois, laisse à désirer. Cet aspect se retrouve dans le manque de clinquant du régiment, qui cependant manoeuvre correctement. Excellents services de guerre"

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