Louis Elie Edouard GRANIER DE CASSAGNAC, né le 2/2/48 à Paris

 

Photo Blain frères (Valence)

 

Fils de Bertrand Adolphe Granier de Cassagnac, homme de lettres, polémiste et soutien de l'Empire.

Engagé volontaire le 3/4/68 au Dragons de l’Impératrice. Brigadier le 17/10/68, Mal de Logis le 6/6/69.

Guerre de 70 : Détaché comme porte fanion du général Decaen (4e D° du 4e CA). Puis après sa mort à Borny, devient porte fanion du Maréchal Leboeuf. Prend part à toutes les opérations du 3e CA (Forbach, Borny, Gravelotte, St Privat et Servigny où il est blessé d’un éclat d’obus à la tête. Médaille militaire. Prisonnier de guerre à la suite de la capitulation de Metz, il s’évade le 18/11/70. Rejoint l’armée de la Loire, puis prend part aux opérations contre la Commune. Le général Changarnier appuie sa demande pour passer officier.

Sous lieutenant le 23/12/70. Passe au 9e régiment de marche de dragons (jan 71), puis au 9e dragon (22/4/71).

Capitaine en 1881 au 3e chasseur d’Afrique. Part en Afrique pour faire la campagne de Tunisie et y rester jusqu’en 1895. Chev LH 1887. Nicham Iftikar en 1893, Médaille coloniale « Tunisie » en 1895. Cité dans l’ouvrage sur la Campagne de Tunisie, comme ayant chargé un groupe ennemi en s’étant débarrassé de trois adversaires qui l’entouraient.

Chef d’escadron au 6e chasseur d’Afrique en 1894. En 1894 il épouse une femme qu’il connaît depuis 17 ans, avec qui il a une fille et qu’il avait enlevé à 17 ans à sa famille en promettant un mariage. Ce mariage ne s’étant pas réalisé (décès du père le laissant sans argent). Le général Hervé (19e CA) juge ce comportement inadmissible et autoriserait ce mariage si l’officier passait dans la remonte. Le Directeur de la Cavalerie passe outre et autorise. Il est veuf en juin 94. Revient en France au 11e cuirassiers (1895), puis au 13e chasseurs (95). Témoignage de satisfaction du Ministre en 1895 pour avoir secouru un enfant qui allait être écrasé par un cheval.

Lieutenant colonel du 21e chasseur en 1900. Off LH 1902.

Colonel au 5e dragon en 1903. Epouse en 1903 la gouvernante de sa fille.

Nommé général de brigade en 1906. Commande la 1ere brigade de Hussards (4DC). Après une disponibilité temporaire pour soigner sa femme qui décède, il est nommé à la tête de la brigade du 14e CA (14e brigade) en août 1907. Officier des palmes académiques en 1906.

Officier très susceptible : il reçoit 15 jours d’arrêt en 1872 pour ne pas avoir salué un supérieur et lui avoir répondu que sa remarque l’insultait. En 1878, 8 jours d’arrêts pour échange de mauvais propos avec le capitaine Hérissant. Duel entre les deux hommes, autorisé tacitement par la hiérarchie, où ils se blessent légèrement. En 1883, il reçoit 40 jours d’arrêt pour, lors d’un passage en France, avoir provoqué une querelle scandaleuse avec le même officier qu’il avait provoqué (Herissant le menaçant même de son revolver).

Noté comme excellent officier, zélé, très habile à l’escrime, mais d’un amour propre un peu fort. "A beaucoup d’assurance et a besoin d’être assoupli par le commandement. Doit être surveillé car n’est pas toujours maître de sa nature."

 

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