LE BRAV' GENERAL BOULANGER

 
 
L'homme ; une ambition démesurée
 
Georges Boulanger est d'abord un ambitieux. Né le 29/4/1837 d'une famille moyennement aisée, mais ouverte sur le monde (sa mère est ecossaise), il fait l'école de Saint Cyr en 1855.
Pour accélerer sa carrière, il choisit de se faire remarquer au risque de sa vie. Affecté au 1e régiment de tirailleurs algériens, il fait ses premières armes  en Kabylie en 1857, puis est volontaire pour la campagne d'Italie, où il s'illustre le 3 juin à Turbigo. Il y est grièvement blessé et reçoit la légion d'honneur. En 1861, il part pour l'Indochine et y est nommé capitaine. Remarqué par ses chef, il est nommé instructeur à Saint Cyr.
La guerre de 70 va favoriser son avancement exceptionnel, puisqu'il finit la guerre comme colonel et commandeur de la légion d'honneur (à 34 ans), après s'être distingué lors du siège de Paris et contre la Commune (il sera blessé deux fois). Son ambition subit cependant un premier coup, puisqu'il est remis lieutenant colonel par la commission de révision des grades, chargée de remettre de l'ordre dans les promotions rapides accordées durant la guerre. Cette décision, qu'il vit très difficilement, ne ralentit que peu son acension, puisqu'il est rapidement renommé colonel. Dévoré d'ambition, son opportunisme lui fait fréquenter les milieux monarchistes (comme ceux du Duc d'Aumale), tout en s'affirmant républicain. Il est récompensé en étant nommé général de division en 1884, le plus jeune de l'armée, puis ministre de la guerre en 1886.
 

Photo Solon Vathis (Paris)

 
 
Du militaire au politique
 
Durant sa présence au ministère de la guerre, Boulanger s'y fait remarquer par l'opinion publique pour ses postures nationalistes et il conquiert une rapide popularité, caractérisée notamment lors de la revue du 14 juillet 1886, où il est acclamé par la foule alors qu'il descend les Champs Elysées sur son cheval Tunis.
Sous son ministère, l'armée adopte le fusil Lebel, organise les régiments régionaux, et des réformes pour renforcer le confort des hommes de troupes sont prises. Il entérine aussi la réforme visant à interdire le territoire de la République aux membres des anciennes familles régnantes, ce qui fait au duc d'Aumale et au duc de Chartres d'être rayés des contrôles de l'armée.
 

Le général Boulanger au ministère et son état major
Photo David (Paris)

 
En mai 1887, il quitte le ministère et est nommé à le tête du 13e corps d'armée, à Clermont Ferrand.
Tenté par une carrière politique, il rejoint les rangs nationalistes et entame une rapide ascencion dans l'opinion.
Au elections de janvier 1889, il est élu triomphalement dans plusieurs départements et le pouvoir republicain craint quelques jours un coup d'état. Boulanger à qui le pouvoir semblait promis, renonce cependant au dernier moment et s'enfuit en Belgique. Condamné par contumace, il se suicide sur la tombe de sa maîtresse en 1891.
 
 

 

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