L'ARTILLERIE

Amateur d'artillerie, tout comme son oncle, Napoléon III fit adopter un calibre unique (le 12) pour son artillerie de campagne. L'artillerie eut l'occasion de s'illustrer durant le long siège de Sebastopol (11 mois) et en Italie, où elle surclasse les canons autrichien en expérimentant du matériel rayé. Néanmoins, après cette période d'avances, l'arme ne sut adopter les canons se chargeant par la culasse et fut largement dominée par l'artillerie prusienne en 1870, en dépit de la présence de canons à balles (mitrailleuses de Reffye) qui composaient 26 batteries en aout 70..

En 1854, l'artillerie est réorganisée. Elle est dorénavant composée de 17 régiments (5 à pied, 7 montés, 4 à cheval et un régiment de pontoniers), soit théoriquement 197 batteries à six pièces. Les réformes successives fit passer l'artillerie à 19 régiments en 1860 (5 à pied, 10 montés, 4 à cheval et un régiment de pontonniers) puis à 20 (15 régiments mixtes, 4 à cheval et 1 régiment de pontonniers).

 

Lors de la réorganisation de l'armée en 1872, l'artillerie met sur pied 38 régiments, groupés par deux pour composer 19 brigades d'artillerie affectées à chacun des corps d'armée et deux régiments de pontonniers. Il existe aussi 16 bataillons d'artillerie à pied affectés aux forteresses. En 1894, les deux régiments de pontonniers deviennent les 39e et 40e régiments d'artillerie. La troisième République fait des efforts considérables pour améliorer le matériel de campagne, qui sont couronnés de succès avec la mise en place du canon de 75 à tir rapide, présenté au public en 1899. Cette pièce surclassera encore le matériel allemand en 1914 et toujours utilisée dans l'armée française en 1939. Les améliorations de l'artillerie lourde sont en revanche plus modeste et l'armée entrera en campagne en 1914 avec une retard significatif sur son adversaire, notamment en obusiers.

Entre 1910 et 1914, le nombre de régiments est considérablement augmenté avec la création de 22 nouveaux régiments (41e à 62e) et de 5 régiments d'artillerie lourde (un par armée).

 

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