L'expédition de Syrie - 1860


Le débarquement des troupes française à Beiruth - JA Beaucé 1863

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Jean-Adolphe Beaucé (2 août 1818 à Paris - 13 juillet 1875 à Boulogne-Billancourt) est un peintre français qui illustra de nombreuses scènes de batailles et des œuvres d'Alexandre Dumas, comme Les Trois Mousquetaires, La Dame de Monsoreau ou Le Vicomte de Bragelonne.
Il suivit l'armée française dans ses campagnes, dès 1843, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et au Mexique.

 


L'état major du corps expéditionnaire.


Commandant le corps expéditionnaire : Général Beaufort d'Hautpoul

Aide de camp : Capitaine Marquerie

 

Officier d'ordonnance : Lieutenant le Mintier de Saint André

 

Chef d'état major : Colonel Osmont

 

Sous Chef d'état major : Chef d'escadron Boyer

 

Officiers attachés à l'état major :

Capitaine Gélis
Capitaine Seigland
Capitaine Nau de Champlouis

 

Commandant le quartier général : Lieutenant Colonel Chanzy

 

Chef de bataillon Cérez

 


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Général Beaufort d'Hautpoul

Charles Marie Napoléon de Beaufort d'Hautpoul est né à Tarente en 1804. Saint Cyrien et élève de l'école d'état major, il a fait la campagne de Morée et la campagne d'Algérie de 1830 où il a été mis à l'ordre du jour du corps expéditionnaire lors de la prise du chateau.

C'est un fin connaisseur du monde musulman, puisqu'il a servi dans des missions en Syrie, en Egypte et en Perse. Il s'est surtout illustré dans les campagnes d'Algérie jusqu'en 1848 comme aide de camp du duc d'Aumale, notamment lors de la prise de la Smala et a été chef d'état major de la province d'Oran sous Pelissier.

Général en 1854, il a commandé les subdivisions de Mostaganem et de Tlemcen où il s'est distingué contre les Beni Snassem à l'automne 1856.

Général de division en 1859, il commande le corps expéditionnaire français envoyé en Syrie en 1860.

Il finit sa carrière active comme grand officier de la Légion d'honneur et reprendra du service en 1870 comme chef de l'état major de l'armée de Paris.

Photo Moulin (Paris)

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Charles Antoine Marquerie

Né le 26/1/1824 à Paris. Aide de camp du général d'Hautpoul durant la campagne de Syrie, il y est nommé chevalier de la Légion d'Honneur.

Promu Lieutenant Colonel, il fait la campagne de la Loire en 1870 où il gagne la croix d'officier de la légion d'Honneur.

Après la guerre, il est désigné en mai 1872 pour commander la deuxième mission militaire française envoyée au Japon pour moderniser l'armée nippone et construire les défenses côtières du pays. Il doit cependant être rappatrié en raison d'une santé défaillante.

Il est mort en 1894.

 

Photo Franck (Paris)

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Augustin Henri le Mintier de Saint André

Né le 27/9/1831 à Rennes, cet ancien élève de Saint Cyr (entre 1851 et 1853) est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1853 au 11e régiment de chasseurs à cheval. Durant son année de formation à Saumur, il est muté au 8e régiment de Hussards le 28/9/1854.

Il sert en Italie du 9/5/1859 au 1/2/1860 et y est promu Lieutenant le 31/10/1859. Le 4/8/1860, il est nommé officier d'ordonnance du général de Beaufort d'Hautpoul, commandant le corps expéditionnaire de Syrie et sert dans ses fonctions jusqu'au 3/7/1861. Il est ici photographié à Sedan, garnison du 8e Hussards entre 1865 et 1866, arborant ses déjà nombreuses décorations : la croix de la Légion d'Honneur (reçue après la Syrie le 12/8/1861), la médaille d'Italie et l'ordre militaire de Savoie (reçues en Italie) et le 5e classe du Medjidié, reçu lui aussi à la suite de la campagne de Syrie.

Nommé Capitaine le 12/3/1866, il fait campagne en Algérie du 21/12/1869, jusqu'à sa démission de l'armée, le 28/1/1870, date de son mariage avec Berthe du Poulpiquet du Halgouet.

Il reprend du service durant la guerre de 70 à la garde nationale mobile d'Ile et Vilaine, comme capitaine de la 5e compagnie du 4e bataillon et y sert au siège de Paris. Elu Chef du bataillon le 14/11/1870, il est blessé d'un coup de feu à l'épaule gauche lors de la bataille de Champigny le 2/12/1870 et reçoit la croix d'officier de la Légion d'Honneur le 7/2/1871. Durant la guerre, son frère cadet est tué à Sedan.

Après la guerre, il est nommé chef de corps du 75e régiment d'infanterie territoriale et il devient Maire de la commune de StThurial. Il y est mort le 28/11/1890.

Photo Jacquard (Sedan)

  

Auguste Adolphe Osmont

Né à Montpellier en 1818, Osmont a fait sa carrière dans le corps d'état major et a servi sur la plupart des champs de bataille du Second Empire : Algérie, Crimée, Italie, Syrie, Mexique...

Lors de la guerre franco-allemande de 1870, il se distingue et est blessé à la bataille de Noisseville (31 août et 1er septembre 1870, près de Metz). Il a ensuite servi contre la Commune de Paris.

Nommé général de division en 1871, il commande en Algérie, puis des corps d'armée en France.

Il est mort en 1890.

Photo Appert (Paris)

Justin Gustave Gelis

Entré au corps d'état major en 1847, justin Gélis est attaché au dépôt des plans et cartes de la guerre une fois atteint le grade de Capitaine. Il va s'y révéler comme un spécialiste de la topographie.

Employé d'abord à la carte de France, il sert ensuite dans les etats pontificaux de 1853 à 1856 où il effectue une part des levées.

En 1858, il représente la France au sein de la commission européene chargée de regler la question des frontières du Monténégro.

En aout 1860, il est mis à la tête de la brigade topographique de l'expédition de Syrie et lève la carte du Liban. Retourné en Syrie en 1862 pour une mission scientifique, il dresse la carte de Jérusalem.

Promu Chef d'escadron, il sert en Corse de 1865 à 1866 pour y lever la carte, puis en 1867, il est chargé de l'organisation de la télégraphie militaire, mais décède en 1867.

Photo Hallier (Paris)

  

   

Albert Victor Nau de Champlouis

Né le 30/3/1833 à Essonnes, c'est un officier d'état major. 

Capitaine lors de la campagne d'Italie, aide de camp du général de Ladmirault, il est grièvement blessé à Melegnano et est promu chevalier de la Légion d'Honneur le 20/6/1859.
Le description de sa blessure fait froid dans le dos : "Vers 8h du soir, au moment d'un retour offensif de l'ennemi, M Nau de Champlouis est atteint d'un coup de feu à la face. La balle traverse les deux joues à la même hauteur, fracture le maxilaire supérieur, la voute palatine et enlève dix dents. [..] Après appareillage, le blessé ne souffre pas de sa blessure ; son visage est décoré de deux petites cicatrices regulières et parfaitement portées." (statistique médico chirurgicale de la campagne d'Italie).

Envoyé à l'état major du corps expéditionnaire de Syrie, il établit la carte du Liban durant l'expédition. Cet officier a aussi mis au point un procédé photographique qu'il emploiera en Algérie où il réalisera de nombreux clichés.

En 1870, il sert au siège de Paris à l'état major du général Trochu. Il est mort en 1878.

Photo Alary et Geiser (Alger)

Alfred Chanzy

 

Né à Nouart en 1823, Chanzy a déjà une brillant carrière derrière lui en 1860. Il a servi en Algérie dans les bureaux arabes, ainsi que durant la campagne d'Italie.
Son expérience algérienne lui fait obtenir le poste de responsable des affaires politiques du corps expéditionnaire durant la campagne de Syrie.

Le suite de sa carrière sera encore plus brillante, notamment durant la guerre de 1870 où il relève l'honneur de l'armée française et devient une figure des premières années de la République : Sénateur, ambassadeur en Russie, commandant en Algérie et du 6e corps d'armée.

Il est mort en 1883

 

Photo d'Allesandri (Rome)

  

  

Jean Baptiste Cerez

Né à Limoges le 23/9/1820, ancien de l'école polytechnique, il rejoint cependant la légion étrangère.

Lieutenant le 1/6/1848, il sert d'abord 10 ans aux bureaux arabes comme adjoint à Bel Abbes (1850-1853), chef du bureau de Tiaret (1853-1855), puis de Mostaganem (1855-1857), avant de rejoindre en decembre 1857 la direction divisionnaire d'Oran. Il s'y fait remarquer par ses qualités de topographe et ses études sur les tribus. Il se distingue aussi en commandant des colonnes, notamment en 1854 dans le cercle de Tiaret en capturant le Cherif El Gharnouz. Il se distingue aussi en mai 1857 lors d'une razzia conduite sur les Maïas. Il est noté comme "ayant de l'esprit naturel, résolu et intelligent", "montre une grande intelligence des hommes et des choses du Pays", "Passionné mais contenu".

Chef de bataillon au 1e régiment de tirailleurs (6/9/1859), il fait campagne en Syrie en 1860.

Après la campagne, il combat en Algérie, en France dans l'armée de la Loire , puis après la guerre il est nommé général et commande la division d'Oran.

Il pren sa retraite comme Grand Officier de la légion d'honneur et est mort le 4/2/1889.

 

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