Nicolas Pistouley, né le 17/4/1810 à Libourne
 
Photo Beaudelaire (Strasbourg)

Engagé volontaire au 55e régiment de ligne, Nicolas Pistouley y gravit les premiers grades de sous officier, étant nommé sergent en 1833, puis sergent major le 1/4/1836. Il fait campagne en Algérie en 1832 et 1833.

Sous officier solide et déjà signalé par son adresse au tir, il passe au bataillon des tirailleurs d'Orléans, ancetre des chasseurs à pied, bataillon nouvellement créé, le 1/1/1839. Il y est nommé adjudant le 17/12/1839. Le nouveau bataillon est envoyé combattre en Algérie en 1840 et a l'occasion de s'y distinguer, faisant admirer l'efficacité de la carabine spéciale mis en service dans cette troupe. Ainsi le relate ce passage de l'ouvrage historique des chasseurs à pied : "Les officiers qui ont fait en 1840 la campagne du col de la Mouzaia se rapellent la superstitieuse terreur des Arabes lorsque quelques uns d'entre eux placés à 1200 metres de nos lignes furent atteint par les balles de M Pistouley." Lors de l'attaque et de la prise du col de la Mouzaïa, le 12/5/1840, Pistouley se distingue comme l'un des premier ayant pénétré la position. Il est cité dans le rapport suivant la bataille et promu chevalier de la Légion d'Honneur le 21/6/1840.

Une autre récompense avait déjà précédé la croix : Pistouley est promu Sous Lieutenant le 25/4/1840 au 13e régiment léger. Il retourne cependant vite aux chasseurs à pied, comme instructeur de tir du 8e bataillon en octobre 1840. Il y est promu Lieutenant le 6/11/1842, puis Capitaine instructeur de tir le 28/9/1850. Il sert de nouveau en Algérie entre 1850 et 1854.
A la création de la Garde Impériale, ses qualité militaires le désignent pour occuper le poste d'instructeur de tir du bataillon des chasseurs à pied de la Garde Impériale (9/6/1854). Il suit cette troupe en Crimée en avril 1854 et se distingue lors de la prise de Malakov où il est blessé d'un coup de feu au petit doigt de la main gauche. Il prend provisoirement le commandement du bataillon à la mort de son commandant.

Le 14/9/1855, Pistouley est promu Chef de bataillon au 10e régiment d'infanterie et revient en France en 1856. Il est fait officier de la Légion d'Honneur le 15/10/1857. 

Fait Lieutenant Colonel le 13/8/1863 au 33e RI, il est retraité en 1868.

Retraité encore vert, la guerre de 1870 le rappelle à l'activité. Le 23/8/1870, il est nommé commandant du fort de Nogent, puis lors du siège de Paris par le Prussiens, il est promu Colonel (8/12/1870) et mis à la tête d'une brigade de l'armée de Paris. La fin du siège met aussi fin à sa carrière militaire.

Engagé politiquement dans les rangs conservateurs après la guerre, comme maire de la commune de Verdalle dans le Tarn, cet engagement lui vaut un refus d'obtention de la croix de commandeur de la légion d'Honneur qu'il avait sollicité en 1877.

Il est mort le 20/12/1892.

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