Edouard PIERRON, né le 3/10/1835 à Moyenvic (Alsace Lorraine)
 
 

 


Engagé volontaire le 7 novembre 1855, il entre à l’École spéciale militaire le 16 novembre (promotion du Prince impérial). Il en sort le 1er octobre 1857 avec le galon de Sous-lieutenant et major de sa promotion. Il est alors affecté au 2e régiment de zouaves qu’il rejoint en Algérie en décembre. Envoyé en Italie le 30 avril 1859, il prend part aux batailles de Turbigo, de Magenta où son régiment s'empare d'un drapeau autrichien, et de Solférino.

Revenu en Algérie au 19 août 1859, il est promu au grade de Lieutenant le 12 août 1861 et participe à l’expédition de Kabylie. Débarqué avec deux bataillons de son régiment à Vera-Cruz au Mexique le 7 janvier 1862, il prend part, le 5 mai 1862, à la bataille de Puebla. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 7 juillet 1862. Le 19 novembre il entre à Queretaro, le 22 décembre à Zamora, le 1er janvier 1863 à Urnapan, le 12 mars à Zacatécas. Il se distingue en avril 1863 au siège de Puebla ce qui lui vaut une citation à l’ordre général du corps expéditionnaire puis, le 8 mai, il participe à la prise de la ville de Pinos. Il fait partie de la colonne qui s'illustre lors du combat de Cerro-Majoma, dans la province de Durango le 21 septembre 1864. Son cheval tué sous lui, blessé lui-même d’un coup de feu au genou gauche, il se fait replacer sur un autre cheval sur lequel il reste jusqu’à la fin du combat, ce qui lui vaut d’être cité à l’ordre du corps expéditionnaire.

Il est promu au grade de Capitaine le 19 décembre 1864. Le 31 mai 1865, il passe au 3e régiment de zouaves. Mis hors cadre le 12 octobre 1866, il est nommé chef de la section militaire du cabinet et officier d'ordonnance de l'Empereur Maximilien.
En 1867, il visite les champs de bataille aux États-Unis. Rentré en Algérie le 14 avril de la même année, il est affecté au 1er régiment d’infanterie puis, le 20 mai, au 3e régiment de zouaves.
De retour en France le 14 octobre 1869, il est nommé officier d'ordonnance de Napoléon III, poste qu'il occupe durant la guerre contre l'Allemagne. Fait prisonnier à Sedan avec l’Empereur le 1er septembre, il s'évade et passe en Algérie du 16 septembre au 23 novembre 1870. Il rejoint ensuite le gouvernement à Tours où il est affecté au bureau des opérations militaires.

Il est promu au grade de Chef de bataillon le 8 juin 1871. Le 25 mai 1872, il est affecté au 105e régiment d’infanterie au camp de Sathonay. Il passe au 139e régiment d’infanterie le 12 octobre 1873.

Promu au grade de Lieutenant colonel le 11 février 1876, il est affecté au 46e régiment d’infanterie à Auxerre. Le 30 avril suivant, il est choisi pour être professeur d’art militaire aux cours spéciaux d’enseignement militaire supérieur qui ouvrent leurs portes le 15 mai à l’École d’application d’état-major. Le 12 janvier 1878, il quitte les cours militaires spéciaux où il a pris part à la formation des deux premières promotions et rejoint le 46e régiment d’infanterie. La même année, il est envoyé en Espagne pour suivre les grandes manœuvres de l’armée espagnole ; il met ce voyage à profit et visite les champs de bataille.

Promu au grade de Colonel le 26 juillet 1879, il reçoit le commandement du 43e régiment d’infanterie qu’il ne rejoint pas, ayant été désigné pour le 29e régiment d’infanterie à Autun le 18 août 1879. Il est fait officier de la Légion d’honneur le 5 juillet 1882. Il visite les champs de bataille de la Suisse en 1880, de la Belgique et de la Hollande en 1881, de l’Italie en 1882, de l’Allemagne en 1889 et 1885.

Il est promu au grade de Général de brigade le 26 avril 1884 et le même jour, il est nommé à Cambrai au commandement de la 2e brigade d'infanterie et des subdivisions d'Avesnes et de Cambrai. Le 15 octobre 1884, il retrouve l’École supérieure de guerre comme commandant en second et directeur des études. Le 15 février 1885, après une courte période de disponibilité, il passe au commandement de la 4e brigade d’infanterie et des subdivisions de Saint-Omer et de Dunkerque. En 1888, il visite les champs de bataille de Russie.

Il est promu Général de division et mis en disponibilité le 21 mars 1891. Le 16 mai 1891, il est nommé commandant de la 25e division d'infanterie et des subdivisions d'Aurillac, du Puy, de Saint-Etienne et de Montbrison. Il est fait commandeur de la Légion d’honneur le 30 décembre 1892. Le 21 septembre 1894, il reçoit à Besançon le commandement du 7e corps d'armée, fonction dans laquelle il sera remplacé par le général Duchesne le 11 novembre 1899. Entretemps, il a été fait grand-officier de la Légion d’honneur le 29 décembre 1897.
Il ne conserve alors que ses fonctions au Conseil supérieur de la guerre dont il est membre depuis le 7 août 1899. Il est placé dans la section de réserve par limite d’âge le 3 octobre 1900. Il se retire alors à Versailles.

Il est décédé le 23 août 1905 à Versailles (Seine-et-Oise). Il est inhumé au cimetière Saint-Louis à Versailles.
Il était grand-officier de la Légion d’honneur, médaille commémorative d'Italie, médaille commémorative du Mexique, médaille coloniale avec agrafe « Algérie », médaille de la Valeur militaire (Sardaigne), officier de l’Ordre de Notre-Dame de Guadalupe.

Il a laissé de nombreux ouvrages d’histoire militaire et de stratégie.

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