Les services administratifs

Ils sont composés du corps des Intendants et de celui des officiers d'administration

Crée en 1817 le Corps de l'Intendance militaire comprenait en 1856, 264 fonctionnaires, dont 8 intendants généraux inspecteurs, 26 intendants militaires, 150 sous intendants et 80 adjoints. Ce corps assure les services de la solde, des subsistances, de l'habillement, du campement, des harnachment, des marches, des transports et des lits militaires. Elle ordonne et vérifie les dépenses des corps.
Leur hiérarchie particulière a une correspondance avec celle des troupes. 

Sous le Second Empire, l'uniforme des intendants est celui défini par le reglement de 1844. L'habit est décoré au collet d'un motif presque semblable à celui des officiers généraux, mais formé de feuilles d'acanthes, plutôt que de feuilles de chêne. Les grades se déterminent en fonction du nombre de rangées de ces feuilles, de leur épaisseur et de leur présence aux parements :
Intendant : Au collet et aux parements, deux rangées de feuilles (une grosse et une petite)
Sous intendant : Au collet et aux parements, une grosse rangée de feuilles surmontées d'une (2e cl) ou deux (1er classe) baguettes brodées.

Sous intendant de 1ere classe
Photo Darnay (Paris)

Sous intendant de 1ere classe
Photo Ken (Paris)


Adjoint : Une grosse (1ere classe) ou petite (2e cl) rangée de feuille, uniquement au collet.

Adjoint de 1ere classe
Photo Disdéri (Paris)

Adjoint de 1ere classe
Photo Bacard (Paris)


Le pantalon est garance à bande bleue de roi. Les intendant ne portent pas d'épaulettes.

En petite tenue
Photo Crémière (Paris)

Joseph Edmond Antoine Cetty

En grande tenue
Photo Crémière (Paris)

Né à Strasbourg le 27/3/1807, il entre en 1824 à l'école militaire de Saint Cyr. Sorti bien classé, il intègre l'école d'état major et devient aide de camp de généraux.

Fait Capitaine en 1833, il rejoint trois ans plus tard le corps de l'intendance en qualité d'adjoint de 2e classe.

Il sert en Algérie et est honorablement cité le 28/6/1840 pour s'être chargé de l'ambulance lors de l'attaque de Medéha par Abd-El-Kader, puis de nouveau en 1848 à l'armée des Alpes, pour avoir préparé le passage des cols des Alpes.

Il sert ensuite sous le maréchal de Castellane à Lyon, puis devient intendant de la Garde Impériale jusqu'en 1860. Durant la guerre d'Italie, il reçoit les éloges du Maréchal Regnault de Saint Jean d'Angely pour avoir rendu les services les plus importants, en organisant les étapes du corps de la Garde et l'organisation des ambulances. C'est l'Empereur qui lui annonce sa nomination comme Commandeur de la Légion d'Honneur en 1859.

En 1860, il est nommé Intendant général, puis président du comité permanent d'administration en 1868.

Il est mort le 5/7/1868.

 


   Charles Louis Urbain Marie >Deleuze

Pierre-Charles Robert

Né le 20 novembre 1812 à Bar-le-Duc, entre à l'École Polytechnique le 1er octobre 1832 et en sort officier du Génie.
Neveu de l’intendant militaire baron Dufour, qui avait été, sous le premier Empire, le commissaire-ordonnateur en chef de la garde impériale, Robert décide de réorienter sa carrière : Nommé capitaine, le 23 juin 1840, il concoure l'année suivante pour l'Intendance, dans laquelle il entre, comme adjoint de 2e classe, le 30 juin 1842.

En mars 1848, il est attaché à l'armée des Alpes. Envoyé à Marseille, où sévit une effroyable épidémie cholérique, il se dévoue sans réserve au soulagement des soldats malades.
Quand commence la guerre d'Orient, il demande à faire partie de l'armée qui s’organise à Gallipoli, et le 26 septembre 1854 il débarque en Crimée. Il y reçoit, de l'intendant en chef Blanchot, la direction du service le plus important, celui des subsistances. Il est nommé sous-intendant militaire de 1e classe, le 19 décembre 1854.

La Garde Impériale ayant été formée en grande partie en Crimée, Robert y est attaché comme sous-intendant militaire, le 19 avril 1856, et fait en cette qualité, trois ans après, la campagne d'Italie. Deux ans plus tard, le 25 mai 1861, il est promu Intendant militaire. C’est dans cette fonction qu’il est photographié par Crémière, portant les aiguillettes de la Garde.

En 1860, le maréchal Randon, ministre de la Guerre, le choisit pour lui confier les importantes et délicates fonctions de directeur général de l'administration de la Guerre. Pendant cinq années, Robert les exerce avec distinction; elles ne cessent qu'au moment de sa promotion au grade d'Intendant général, inspecteur, le 25 octobre 1867. Fait officier de la Légion d'honneur en Crimée, il était commandeur le 16 mars 1865.

Pendant la guerre de 1870, l'intendant général Robert est chargé de diverses missions sur la frontière du Nord et à Mézières, au moment de la bataille de Sedan. Au mois d'octobre, il concourt comme intendant en chef, à la laborieuse création de l'armée de la Loire.

Atteint par la limite d'âge, le 20 novembre 1877' il est alors placé au cadre de réserve. Il meurt à Paris, le 15 décembre 1887.

L’intendant Robert avait aussi le goût de l'histoire et des recherches archéologiques. A travers sa vie errante et si occupée, mettant à profit ses nombreuses campagnes et les voyages qu'elles avaient exigés, il avait fait de longues recherches sur les colonies romaines, les emplacements et les mouvements des légions. Il s'était également adonné à la numismatique. Robert était membre de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres).

Photo Crémière (Paris)

 



Sous la République, Les Intendant généraux et intendant militaires, qui ont rang d'officier général, portent la tenue des officiers généraux, sans épaulettes ni étoiles, avec des broderies en feuille d'acanthes.

Photo Furst (Nantes)

Photo Perol (Vincennes)

Photo Bert (Nîmes)

Intendant Général
Photo Desire (Paris)

  

Henri Louis Charles Dieudonné de Geoffre de Chabrignac

Né le 11/12/1829 à Lavasse (Drôme), cet élève de Saint Cyr (1847-1849) a d'abord débuté comme officier d'infanterie. Il a été Lieutenant, puis Capitaine au 1er régiment de Zouaves entre 1852 et 1861.

Il est passé dans le corps de l'intendance en avril 1861. Il a notamment servi en 1870 à l'armée du Rhin et a reçu la croix d'officier de la Légion d'Honneur en octobre 1870.

Nommé Intendant Militaire le 6/1/1883, il en porte ici la tenue comme directeur des services de l'intendance du 3e corps d'armée de Rouen. Il finict sa carrière comme Commandeur de la légion d'Honneur. 

Il est mort en 1902.

Photo Tourtin (Rouen)

 

La tenue des sous intendants et adjoints est du modèle des officiers d'infanterie.

Entre 1872 et 1884, la tunique à deux rangées de boutons est portée.

Sous intendant de 3e cl
Photo Cazaux (Auch)

Après 1884, le dolman avec une bride d'épaule en argent (grande tenue) ou en poils noirs (petite tenue). Le grade étant indiqué par des galons circulaires sur les manches et au képi (3 à 5 galons), le collet étant orné d'une broderie.


Broderie de col des officiers d'intendance

Pantalon garance avec une bande noire sur le coté.

Sous Intendant de 3e Classe
Photo Provost (Toulouse)

Sous Intendant militaire de 1e cl

Sous intendant de 3e Cl
Photo Boname (Besançon)

Sous Intendant de 3e Classe
Photo Reutlinger (Paris)

 

Après 1892, le képi de grande tenue s'orne d'un attribut en cuivre doré composé d'un faisceaux d'armes avec deux épées croisées derrière une couronne de feuilles de chênes et de lauriers.

Photo Garrigues (Tunis - Vichy)

 

Après 1900, les intendants prennent la tunique du modèle général des officiers de troupes à pied à sept boutons.

 


Le corps de l'Intendance était assisté des officiers d'administration des bureaux de l'intendance, crées en 1853, qui comprenait (en 1862) 500 fonctionnaires : 15 officiers d'aministrations principaux (21 en 1907), 133 officiers d'administration (1 et 2e classe) et 352 adjudants d'administration. 
Ce corps coexistait jusqu'en 1905 avec les officiers d'administration du service de l'artillerie (gardes et contrôleurs d'armes). A cette date les corps sont fusionnés.

Tenues de 1853 : habit en drap bleu de roi boutonnant droit par 9 boutons sans ornement sur les épaules. pantalon garance, sans pli, ni bande. Cet habit fut remplacé plus tard sous l'empire par la tunique.
Les marques distinctives du corps consistent en un broderie composée de baguettes entourées d'une double hélic en paillette. Ces baguettes sont espacées entre elles de 2 mn, la première étant surmontée d'un crête de 6mm avec des dents tournées vers l'extérieur.
Selon le grades, ces baguettes sont portées comme suit :
- Adjudant d'administration auxiliaire, une seule baguette avec crête au collet
- Adjudant d'administration en premier : Deux baguettes avec une crête au collet
- Officier d'administration comptable : Trois baguettes au collet et aux parements
- Officier d 'administration principal : Quatre baguettes au collet et aux parments

Officier d'administration comptable

Photo Fatalot (Lyon)

Photo Maignan (Blois)

 

Sous la Troisième République, une tunique à deux rangées de boutons est portée.

Photo Leroux (Alger)

Offcier d'administration principal
Photo Massérini (Lyon)

Cet officier d'administration principal est officier de la LH, des Palmes Académiques, du Dragon d'Annam, et chevalier
de l'ordre de St Grégoire (Vatican). Il est titulaire des médailles commémoratives de la campagne d'Italie,
de l'expédition de Chine, de la médaille coloniale et officier d'un ordre non identifié.
 
L'uniforme est modifié en 1883, quand les officiers d'administration reçoivent le dolman à collet garance. Les marques distinctives restent les mêmes. Ils portent le képi orné d'une étoile.
 

Officier d'administration de 2cl
Photo Fabre (Marseille)

Officier d'administration adjoint
Photo Collin (le Mans)

 
 
 
En 1900 le collet du dolman disparaît, remplacé par une étoile. 
 

Photo Asselin (Mantes)

Sergent de section d'administration
Ouvrier d'administration
Photo Gorget (Dijon)

 
 
 
Controle de l'administration de l'armée

Créée par la loi du 16/3/1882, le corps du contrôle est chargé de sauvegarder les droits du trésor et les intérêts des personnes. Les 80 contrôleurs sont réduits à 52 en 1883.

Ils portent en grande tenue l'habit noir orné de broderies de feuilles de chêne et de lauries (au collet et aux parements). En petite tenue, l'habit est remplacé par la tunique. Le pantalon est noir à  bandes d'or (grande tenue) ou noir (petite tenue).

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