Historique du 3e régiment de Chasseurs d'Afrique
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IInd Empire et IIIe République

 

Le 3em régiment de Chasseurs d'Afrique est créé en fevrier 1833. Il participe à la conquête de l'Algérie dans la région de Bône (prise de Constantine, expédition de l'Aures, Zaatcha...).
Le régiment est à l'armée d'Orient (1854 à 1856) et prend part aux combats de Tratkir et de la Tchernaïa, sans cependant avoir de rôle actif dans les combats.
Il participe à la campagne d'Italie (batailles de Montebello et de Solférino où il charge).
En 1860, le 3e escadron est envoyé en Syrie et effectue des patrouilles dans la plaine de la Bekaa, mais n'a pas l'occasion de mettre le sabre à la main.

Le régiment se distingue aussi au Mexique où il compose le 2e régiment de marche, notamment lors des opérations précédent le siège de Puebla, et au combat de San Lorenzo..
Durant la guerre de 1870, le régiment est affecté à la division de chasseurs d'Afrique et charge à deux reprises le 1/9/1870, d'abord à Illy où il perd 109 hommes, puis à Floing.
Renvoyé en Algérie en 1871, il réprime l'insurrection de 1871, fait l'expédition d'el Amri (1876) et l'expédition de l'Aures (1879). En 1881, il fait la campagne de Tunisie.

 


   

François Camille Conrad Jeantet,

Né le 22/3/1839 à Lachapelle-sous-Rougemont dans le Haut Rhin. Après avoir fait Saint Cyr de 1858 à 1860, il est nommé Sous lieutenant le 1/10/1860, au 3e régiment de chasseurs d'Afrique.
Peu avant son départ pour le Mexique, il se fait photographier dans la belle tenue d'officier portée jusqu'en 1862. Durant la campagne du Mexique, Jeantet va se distinguer à de nombreuses reprises

Lors d'une opération de débarquement effectuée à Tampico, sous le commandement de l'amiral Jurien, dans l'espoir de trouver des animaux pour la remonte, un peloton du 3e Régiment commandé par le sous- lieutenant Jeantet accompagne le 81e de Ligne, désigné pour cette expédition. Bien que tous ces mouvements soient effectués uniquement à des fins administratives, et que le général Forey veuille qu'ils soient exécutés avec la plus grande prudence, ils n'en fournissent pas moins aux Chasseurs d'Afrique plusieurs occasions de se mesurer avec les Mexicains. Le 17 décembre 1862, près de Tampico, c'est le sous-lieutenant Jeantet, qui, avec ses vingt chasseurs, attaque un parti de cavaliers mexicains supérieur en nombre, le poursuit pendant quatre kilomètres, le rejoint, lui tue du monde et prend son chef, le redouté Chino Gonzales. Le sous lieutenant Jeantet devançant de beaucoup son peloton, se jete sur l'ennemi avec beaucoup de fougue et en tua trois de sa main. Pour cette occasion Jeantet reçoit la croix de la Légion d'Honneur et devient le premier officier du régiment à être décoré au Mexique.

Le 28 janvier 1863, le sous-lieutenant Jeantet, revenu de Tampico et rejoignant son corps, entre, avec vingt-huit Chasseurs d'Afrique, dans la composition de l'escorte d'un convoi (au total une centaine d'hommes, dont une section du 3e Tirailleurs) ; attaqués près de Palo-Verde, dans les "terres chaudes", par des guérilleros plus nombreux (fantassins et cent cinquante cavaliers), ils font tête pendant cinq heures, jusqu'à ce qu'ils soient dégagés par l'arrivée d'éléments amis. Jeantet et sa troupe chargent les cavaliers enemis avec une telle intrépidité qu'ils les dispersent malgré leur supériorité numérique écrasante en apparence. Débarassé de ses assaillants, le convoi poursuit sa route, mais deux kilometres plus loin, il est arrété par une forte troupe de mexicains qui occupe les hauteurs la dominant. Jeantet les charge de nouveau et les déloge de leur position.

Le 22 septembre 1863 deux escadrons vont s'emparer au couvent de San Angel d'une bande de voleurs commandée par un nommé Buitron. Le colonel du Barail se présente avec deux pelotons de cavalerie devant la grande porte. Deux chasseurs d'Afrique mettent pied à terre et frappent à coups redoublés sur les deux battants de la porte massive du couvent. La porte s'entrouve et un gros mexicain passe sa tête effarrée et regarde cette troupe de cavaliers français dont les sabres nus brillent au soleil levant. Avant qu'il n'ait eu le temps de revenir de son etonnement, le peloton d'avant garde commandé par Jeantet s'est précipité sous la voute et, sautant sur le ratelier d'armes, a désarmé le poste mexicain qui se reveille prisonnier.

Le 16/12/1865, il fait partie d'une commission de remonte rétrogradant de Durango avec un pelotons de chasseurs, lorsqu'il apprend qu'il est suivi par une bande considérable sortie de Parras. La colonne revient sur ses pas et tombe subitement en face de 400 à 500 cavaliers ennemis. Le peloton charge l'adversaire et Jeantet en prend le commandement après la mort de l'officier le commandant. Il le rallie et charge de nouveau. Il est blessé d'un coup de feu à l'épaule droite.

Revenu du Mexique, Jeantet est nommé Lieutenant le 15/9/1866, puis Capitaine le 24/12/1869. En 1870, il participe à la guerre contre les prussiens comme capitaine adjudant major du 3e régiment de chasseurs d'Afrique. Tombé malade, il entre à l'hôpital de Sainte Menéhould le 22/8/1870 et echappe aux desastreuses charges de Sedan. Il est renvoyé en Algérie en octobre 1870 et rejoint les escadrons restés au dépôt. Il a cependant l'occasion de participer à la repression des mouvements insurectionnels en Algérie de 1871, notamment en participant aux colonnes de Souk Ahras de mars 1871.

En 1872, il est muté au 11e Dragons. La suite de sa carrière est décrite sur une page spéciale. Il est mort en 1894

Photo Anjoux (Paris)


Melchior Eusèbe Antoine Rozier de Linage

Il est né le 10/5/1835 à Voreppe dans l'Isère

A sa sortie de l'école de Saint Cyr (promotion Crimée 1854-1856), il est nommé Sous lieutenant au 9e régiment de chasseurs à cheval.

En 1863 il part au Mexique comme Lieutenant au 3e régiment de chasseurs d'Afrique.

Nommé Capitaine le 22/12/1866, il commande un escadron lors des deux charges du régiment à la bataille de Sedan en septembre 1870. Lors de la première, le matin vers le village d'Illy, son escadron est désorganisé par le ruisseau et de Linage doit rallier le reste du régiment en effectuant un large détour. Lors de la seconde charge de la journée sur Floing, après 100 metres, il tombe inanimé frappé de plusieurs blessures : une balle qui lui fait un séton dans la cuisse gauche et tue son cheval, une autre balle qui lui traverse la figure, brisant les dents, le palais et une partie de l'oreille droite. Il est ramassé en fin de journée par l'ennemi.

Nommé Chef d'escadron le 23/12/70, il combat en Algérie avec son régiment

Après avoir été Colonel du 2e régiment de dragons de 1880 à 1884, il finit sa carrière comme Général de brigade, commandant la 3e brigade de cuirassiers et décède en 1887.

Photo Sarrault (Constantine)

     


 

  

Palmyre Alexandre Picory

Il est né le 18/5/1828 à la Neuve Lyre, dans l'Eure. Ce fils de tisserand est engagé volontaire en mars 1848 dans le bataillon de la garde nationale mobile à Rouen (devenu plus tard le 2e bataillon), où malgré son jeune age il est nommé Sous Lieutenant. Il n'est cependant pas compris dans la réorganisation de février 1849.

Ayant pris goût à la chose militaire, il s'engage en novembre 1849 au 10e régiment de dragons et grimpe assez rapidement en grade jusqu'à sa nomination comme Sous lieutenant le 19/12/1854, date à laquelle il rejoint le 1er régiment de dragons.

Nommé porte drapeau du régiment en janvier 1857, il est promu Lieutenant le 10/11/1860 et va suivre les cours de lieutenant d'instruction à l'école de Saumur entre novembre 1861 et octobre 1862.

Picory est promu Capitaine le 13/8/1865. Après avoir servi un an comme capitaine d'habillement à son régiment, il rejoint une fonction plus active en septembre 1866, en passant avec son grade au 3e régiment de Chasseurs d'Afrique. Il rejoint alors l'Algérie. Il est fait chevalier de la Légion d'Honneur le 11/8/1869.

Au déclanchement de la guerre de 1870, Picory ne fait pas partie des officiers envoyés en France avec les quatre escadrons mis sur le pied de guerre. Après les premiers désastres de la campagne Il est promu Chef d'escadrons le 20/11/1870 et désigné pour rejoindre la France avec les deux escadrons restés au dépôt et former le 1er régiment de chasseurs d'Afrique de marche. Débarqué le 27 novembre à Marseille, il rejoint l'armée de la Loire à Orléans le 3/12/1870. Le 4/12/1870, alors qu'il rallie le 16e corps vers Patay, la troupe se heurte au village de Villeneuve Indret à 4 escadrons de Hussards de Poméranie. Un combat à l'arme blanche s'engage aussitôt, sans résultat décisif, mais qui coûte néanmoins 5 tués et 33 blessés aux escadrons. Dans la mélée, Picory est blessé de deux coups de sabre à la tête. Cette blessure ne l'empêche pas de continuer la campagne. Picory est désormais à la tête des deux escadrons attachés au 16e corps d'armée, formant escort de l'amiral Jauréguiberry. Il est promu officier de la Légion d'Honneur le 9/1/1871. Il participe ensuite à la retraite du Mans puis de Laval, tout en participant à diverses escarmouches. A la fin de la campagne, Picory effectue ce portait colorisé, dédicacé à un brigadier de son escadron.

Rappatrié en Algérie avec ses deux escadrons, Picory n'en a pas fini avec le service actif : à peine débarqué, il effectue le parcours Bône-Constantine en mai 1871 et fait une démonstration militaire vers Souk Ahras oú des insurgés menacent la frontière avec la Tunisie ; pour cette opération, on lui adjoint 120 spahis et un goum de 400 cavaliers. Fin mai, il escorte à Setif un convoi de 300.000 francs et de 30.000 cartouches. En juin Picory participe à la colonne Bonvalet autour de Sétif.

En 1875, Picory retrouve la France en étant muté au 9e régiment de dragons, puis au 22e régiment de la même arme. Il prend se retraite en 1881. Il est mort le 28/1/1890.

Photo Chazal (Constantine)

 


Henri Eugène Pfeiffer

Né le 29/9/1840 à Woerth en Alsace.

Ancien sous officier du 5e régiment de lanciers, Henri Pfeiffer est promu Sous Lieutenant le 10/8/1868 au 3e régiment de Chasseurs d'Afrique.
En 1870 il est porte drapeau du régiment et c'est dans cette fonction particulièrement exposé qu'il charge à Illy, devant Sedan, dans la charge du matin, juste derrière son colonel, le futur général de Galliffet. Il charge aussi une seconde fois le soir vers Floing et survit cependant à la journée de Sedan sans blessure. Juste avant la capitulation de la cité, Pfeiffer parvient à s'évader avec une trentaine de cavaliers qu'il ramène à Constantine.

Sa conduite durant cette mémorable journée, et les pertes subies par le régiment, lui permettent d'être promu Lieutenant en date du 21/10/1870.

Promu Capitaine le 5/7/1875, il reste en Algérie, mais passe au 1er régiment de Spahis. Il est placé à la tête du 5e escadron, dit "mobile" (car formé de spahis célibataires) caserné à Médéah, avec lequel, en 1876, il participe à la colonne de pacification de général de Roquebrune contre l'insurection des Bou Azid de la provine de Constantine (expédition d'el Amri).

Promu chevalier de la Légion d'Honneur, il est placé ensuite au commandement du 3e escadron qu'il conduit en 1881 lors de la colonne mobile de Laghouat et, le 15 avril 1881, rencontre 200 cavaliers et 300 fantassins arabes à Sidi El Hadj Mécheria ; les spahis les chargent, les dispersent et leur tuent plus de 100 hommes et font 19 prisonniers.
En 1885, le 3e escadron est désigné pour le Tonkin. Pfeiffer l'embarque à Alger le 28 janvier et débarque à Haiphong après 49 jours de traversé. A peine débarqué, il est dirigé sur Lang Son menacé par une offensive de plus de 20.000 chinois. Après avoir rejoint la colonne française en retraite après la bataille de Lang Son, il en protège les arrières et a un bref engagement à Dong Zon le 2 avril. Rentré dans ses cantonnements à Phu Lang Thuong, l'escadron participe à toutes les colonnes dirigées contre les pirates et fait le service des correspondances et des escortes. L'escadron est rappatrié en mai 1886 et retourne à Médeah le 4 juin.

A la suite de cette expédition, Pfeiffer et promu Chef d'escadrons le 8/7/1886, nommé major du régiment. Il est mort à l'hôpital de Médéah le 12/2/1889.

Photo Chazal (Constantine)

   


  

Ferdinand André Joseph Aubel

 

Il est né le 30/11/1844 à Pommiers dans l'Indre. Il s'engage en 1861 au 2e régiment de cuirassiers pour 6 ans, puis à l'expiration de son engagement, le renouvelle au 3e régiment de Chasseurs d'Afrique.

Il est maréchal de logis le 1/9/1870 lors de la bataille de Sedan et s'illustre lors de la charge du matin sur Illy. Désorganisé après la traversée d'une route encaissée et du ruisseau d'Illy, son escadron se disperse au milieu de petits essaims d'infanterie prussienne : "L'escadron de Linage rallie le colonel et arrive pêle mêle derrière l'état major sur un groupe d'une cinquantaine d'allemands formant une sorte de carré ; au centre un jeune officier armé d'une carabine ; aux angles et sur les faces quelques tirailleurs, vieux soldats, hommes de choix à coup sûr, genou à terre, visant avec soin nos officiers ; un sergent à la barbe rouge debout à l'angle vise le groupe d'officiers qui arrive sur lui et le sous lieutenant Jardel est tué raide d'une balle à la poitrine ; son cheval bai s'enfuit, le manteau flottants sur les fontes. Le feu ne cesse pas, le lieutenant Renaud  tombe à son tour, tué aussi d'une balle à la poitrine ; enfin, avec le lieutenant de Pierres, quelques vigoureux chasseurs pénètrent dans le carré avec le maréchal des logis Aubel. Les Allemands ébranlés lèvent la crosse en l'air."  (R. de Mandres "la division Marguerite à Sedan").

Blessé d'une balle à la cuisse gauche, il est capturé le 4/9/1870, mais il s'évade en octobre et rejoint son régiment où il est nommé officier, Sous lieutenant le 13/12/1870, puis en 1874, porte drapeau du régiment, poste honorifique et chargé d'honneurs. En garnison dans le sud de l'Algérie, il participe à la campagne d'El Amri, l'un des derniers soulèvement arabe de la conquête de l'Algérie en 1876.

Promu Lieutenant le 14/8/1876, il est nommé capitaine le 9/10/1883 au 1er régiment de Spahis. Le 11/8/1884, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur, alors qu'il sert à l'escadron du Sénégal.

En 1882, il passe dans l'armée territoriale et il ne figure plus dans l'annuaire de 1885, ayant pris sa retraite à cette date. Il est mort en 1922.

 

Photo Chazal (Constantine)


Pierre Emile  Arnauld Edouard de Colbert

Né le 10/7/1834 à Gambais, petit fils d'un général d'empire tué en Espagne. Eélève de Saint Cyr, il en sort Sous Lieutenant le 1/10/1856 au 5e régiment d'infanterie légère. Trois mois plus tard il permute d'arme et rejoint la cavalerie au 6e régiment de Hussards.. Le 5/5/1859, il est affecté au régiment des chasseurs de la Garde Impériale et il est détaché comme officier d'ordonnance du général Morris, commandant la cavalerie de la Garde lors de la campagne d'Italie. Il reçoit la valeur militaire de Sardaigne.

Promu Lieutenant le 11/12/1861, il est de nouyveau officier d'ordonnance du général commandant la cavalerie de la Garde de 1863 à 1865.

Promu Capitaine le 13/8/1865, il quitte la Garde pour rejoindre le 7e régiment de Lanciers en aout 1865. Le 26/2/1866, il est transféré au 12e régiment de chasseurs qu'il rejoint au Mexique en mars 1866 comme capitaine adjudant major. Revenu de Mexique en avril 1867, il est décoré de l'order de Notre Dame de la Guadalupe. Il fait la guerre de 70 avec le 12e régiment de chasseurs, combat à Buzancy, puis s'échappe de Sedan pour rejoindre l'armée de Normandie.

 Le 2/1/1871, il est promu Chef d'escadrons au 9e régiment de marche de cavalerie légère mixte, puis en avril 1871 au 9e régiment de Hussards. Le 31/12/1872, il part en Algérie comme chef d'escadrons au 3e régiment des chasseurs d'Afrique. Il est mis à la tête des deux escadrons du régiment qui participent à la repression de l'insurrection d'El Amri. Il est fait chevalier de la Légion d'Honneur le 3/2/1879, peu de temps avant la prise de cette photographie.

Nommé Lieutenant Colonel le 4/4/1878 au 7e régiment de cuirassiers, il est fait Colonel 4 ans plus tard au 25e régiment de dragons et est promu officier de la Légion d'Honneur le 4/5/1889.

Nommé général de brigade en 1890, puis Général de Division le 28/9/1895, à la tête de la 4e division de cavalerie, il termine sa carrière comme Commandeur de la Légion d'Honneur. Il est mort le 25/5/1905.

Photo Sarrault (Constantine)

    


    

Jacques Chabert

Jacques Chabert est né le 9/10/1837 à Lyon, c'est le fils d'un épicier. Il s'engage comme cavalier au 6e régiment de chasseurs à cheval le 8/4/1856. Le 7/9/1857, il passe au 3e régiment de chasseurs d'Afrique et après la campagne d'Italie, il est nommé brigadier, le 9/10/1859. Chabert a la chance de particper à la campagne de Syrie, promenade militaire, mais qui lui laissera des souvenirs importants.

Envoyé au Mexique en octobre 1863, il a l'occasion de s'y distinguer à plusieurs reprises. Il est tout d'abord cité pour sa participation au combat de Guadalupe le 20/11/1864, où le régiment capture l'étendard du corps des lanciers de Zacantécas. Mais l'escadron s'étant avancé trop loin au mépris des ordres reçus, le drapeau du 3e chasseurs d'Afrique ne recevra pas la croix de la légion d'honneur pourtant attribuée pour ce type d'exploits.
Chabert est de nouveau remarqué pour sa bravoure au combat d'El Presidio le 30/3/1865, puis de nouveau lors du combat de Collejou del Baron ("excellent sujet, vigoureux et d'une grande bravoure") le 6/5/1866 combat au cours duquel les chasseurs d'Afrique capturent une pièce d'artillerie.
Enfin, il se distingue le 12/9/1866 à la tête des charges au combat de Palos Priestos.
Ces exploits lui valent de recevoir la médaille militaire le 18/10/1866, la médaille d'argent du mérite militaire du Mexique et d'être promu maréchal des logis (le 12/5/1865).

Chabert quitte l'armée le 8/4/1870, mais la guerre de 70 le rappelle au régiment comme simple chasseur le 18/8/1870. Il reste en Algérie durant la guerre et il est promu Sous lieutenant le 21/10/1870. C'est dans ce grade qu'il est ici photographié par Chazal, principal photographe de Constantine.

Le 20/3/1876, Chabert est promu Lieutenant au 8e régiment de hussards, mais il rejoint le 3e régiment de chasseurs d'Afrique dès le 5 septembre de cette année par suite d'une permutation. Promu chevalier de la Légion d'Honneur le 6/2/1877.

Ayant démissionné le 28/5/1877, il se retire à Biskra. Il est mort le

Photo Chazal (Constantine)

 


Antoine César Joachim Alphonse de Jessé

Né le 19/9/1834 à Marseille. Saint Cyrien, il est nommé Sous Lieutenant au 7e régiment de dragons, régiment dans lequel il fait la première partie de sa carrière, jusqu'à la guerre de 1870. Il sert alors dans les armées de province et se fait remarquer par son travail de renouveau intellectuel d'après la défaite qui réorganise les règlements de cavalerie.

Lieutenant Colonel le 31/12/1874, il est nommé au 3e régiment de chasseurs d'Afrique, poste qu'il occupe durant 3 ans et dans lequel il est ici photographié.

Il finit sa carrière comme Général de division, commandant de corps d'armée et président du comité de cavalerie, Grand Officier de la Légion d'Honneur.

Il est mort en septembre 1897.

Photo Cairol frères (Marseille)

    

    


 

  

Jean Marie Ducuing

Né le 16/4/1838 à Izaux (Hautes Pyrenées), fils de marchand, Ducuing est appelé sous les drapeaux en juin 1859 et rejoint le 6e régiment de cuirassier comme cavalier. Fait brigadier en 1860, puis maréchal des logis en 1862, il est transféré au 5e régiment de cuirassiers en juillet 1862 et passe adjudant deux ans plus tard.

Au déclanchement de la guerre de 1870, Ducuing est promu Sous lieutenant de son régiment. Le 30 aout, à Mouzon, le régiment est engagé pour couvrir la retraite de l'armée : "Le général de Failly depêche vers les cuirassiers le commandant Haillot avec mission d'inviter le colonel du 5e régiment à exécuter une charge sur le flanc gauche de son corps d'armée. Sans répondre un seul mot et sans une hésitation, le lieutenant colonel fait mettre le sabre à la main de ses escadrons et les porte au galop vers le point que l'aide de camp lui a indiqué. Sachant bien qu'il va à une mort certaine, l'héroïque officier se dresse sur ses étriers et d'une voix sonoreau milieu d'un silence religieux, lance la commandement "Chargez !". Les cuirassiers franchissant un terrain mou, montant et coupé d'un chemin creux, se précipitent en ligne et comme une avalanche sur le 27e régiment prussien qui forme avec ses tirailleurs un angle ouvert vers le nord. Les escadrons français s'y engagent à bride abbatue. Alors eclatent terribles, foudrayants, des feux rapides, preque à bout portant, sur cette masse d'hommes et de chevaux. Cette pluie de fer décime cruellement nos cuirassiers. Les cimiers des casques sont enlevés ou percés à jour, les cuirasses faussées, les épaulettes coupées, les paquetages déchirés, les pans de tunique traversés... C'est une lutte effroyable et grandiose, mis inégale. Ecrasés par cette grêle de balles, les cuirassiers tombent pêle mêle, sans avoir même la consolation d'atteindre l'ennemi. En quelques instants, 8 officiers, 9 sous officiers et 56 hommes sont mis hors de combat dans cette affreuse mélèe. (Français et Allemands - D de Lonlay)"
Ducuing est blessé d'une balle à l'avant bras droit et a deux chevaux tué sous lui.

Nommé Lieutenant le 8/12/1870, puis Capitaine à titre provisoire, il continue la campagne à l'armée de la Loire au 11e régiment de marche de cuirassiers, devenu 11e régiment après la guerre. Remis Lieutenant à la fin du conflit, il passe au 2e régiment de Cuirassiers, puis au 3e rgiment de Chasseurs d'Afrique le 10/8/1872, avant de recevoir la croix de la Légion d'Honneur le 31/12/1872.

Ayant rejoint l'Algérie, Ducuing est transféré au 1er régiment de chasseurs d'Afrique à sa nomination comme Capitaine le 1/12/1876. Il sert alors comme officier acheteur au dépôt de remonte de Constantine.

Le 2/10/1889, il est nommé Chef d'escadrons au 1er régiment de Spahis.

Il prend sa retraite en 1892, peu après sa nomination comme officier de la Légion d'Honneur. Il est mort le 16/9/1920.

Photo Lyon (Lille)

 


Ils ont servi au 3e régiment : Chef d'escadron de Tucé, capitaine Peffault de Latour

Les colonels du 3em régiment de chasseurs d'Afrique

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