Justin CLINCHANT, né le 24/12/1820 à Thiaucourt

Colonel, 1er Zouaves
Photo Disdéri (Paris)

Généralde brigade
Photo Berthaud (Paris)

 

Fils d'un marchand, Clinchant rejoint l'école militaire en 1839 dont il sort Sous lieutenant au 9e RI le 1/10/1841. Promu lieutenant le 3/4/1847, il part en Algérie en septembre 1847, son régiment étant commandé par le colonel de Mac Mahon. Il se distingue une première fois dans un colonne dirigée contre la trubu des Ouldja.

Nommé Capitaine le 12/3/1851, il rentre en France en 1852. Il passe aux chasseurs à pied et rejoint le 5e bataillon le 23/12/1853.
Clinchant rejoint l'Orient en avril 1854. Il est alors détaché comme commandant la première compagnie de franc tireurs devant Sébastopol du 28/12/54 au 8/3/55. Il est fait chevalier de la Légion d'Honneur le 27/12/1854 ("Capitaine de francs-tireurs, à constamment montré à ses subordonnés l'exemple d'un inaltérable sang froid et d'un courage éprouvé").

Il est blessé le 18/6/1855 d'un coup de feu à l'avant bras droit et sous le menton, ainsi que d'une contusion à la poitrine d'un biscaïen et promu chef de bataillon le 24/6/1855 au 79e régiment d'infanterie, puis prend la tête du 4e bataillon de chasseurs le 17/8/1855. Il est un nouvelle fois blessé d’un coup de baïonnette à la cuisse à la prise de Sébastopol le 8/9/55 et reçoit le croix d'officier de la Légion d'Honneur le 14/9/1855.
De retour de Crimée, il prend le commandement du bataillon des chasseurs à pied de la Garde le 30/12/1857 et conduit cette troupe d'élite en Italie où elle se distingue à Solférino.

Promu Lieutenant colonel du 2e RI le 30/6/1859, puis du 98e RI.

Le 12/8/1862, Clinchant est nommé Colonel du 37e RI, puis du 1er régiment de Zouaves le 20/8/1863. Il embarque alors pour le Mexique le 16/9/63 et va s'y distinguer particulièrement.
Le 15/4/1864, il prend le commandement de la 2e brigade de la 2nd division. Il est cité une première fois pour "l’intelligence et la vigueur avec laquelle il a conduit l’attaque dirigée au Chifflon contre les dissidents du sud de l’Etat du Jalisco, mis en complète déroute le 9/8/64" et fait Commandeur de la Légion d'Honneur le 5/11/1864.
Blessé le 21/11/1864 à Jiquilipan, il est une nouvelle fois cité "comme s’étant fait remarquer de manière toute particulière à l’affaire de Jiquilpan (22/11/64) victoire qu’il a préparé et remporté avec toute l’habileté et l’intrépidité possible, où il a eu un cheval tué sous lui et où, blessé lui même, il a continué à commander jusqu'à la fin"
Clinchant reçoit une nouvelle citation le 10/5/65 "pour les succès qu’il a obtenu dans le Jallisco, pour l’intelligence avec laquelle il a su employer les forces dont ils disposait et le tact qu’il a mis à développer les bonnes relations avec la population.". Il y reçoit une ultime citation le 15/10/65 pour "le succès obtenu à Uruapan (22/6/65)".

Promu Général de brigade le 12/8/1866, il prend le commandement de la subdivision d’Orizaba et des terres chaudes en novembre et embarque pour la France le 27/2/1867, Commandeur de l'Ordre de la Guadalupe.
De retour en France, il commande la 1ere brigade de la 4e division du camp de Chalons (4/67), puis la 2e brigade de la 1ere division du 1er Corps d’Armée de Paris (8/67). "Militaire d'un grand mérite, sa santé robuste lui permet de supporter sans inconvenients les fatigues et les travaux de la guerre, ainsi que les préoccupations du commandement. On peut lui confier toutes les missionsdu métier, il les accomplira toujours avec une grande habileté. Tenace et opiniâtre il est aimé et estimé par tous ses compagnons d'armes". Il commande alors brièvement l'école de saint Cyr en juin 1870
Au déclanchement de la guerre il est mis à la tête de la 2e brigade de la 1ere division du 3e Corps d’armée et sert lors de batailles sous Metz. Fait prisonnier en octobre 1870, il s'évade en décembre et rejoint les armées de la République.

Nommé général de Division (12/70), il commande le 20e Corps, puis en janvier 1871 la 1ere Armée de la Loire, avant son internement en Suisse en février. Revenu en France en mars et prend le commandement supérieur à Cambrai, puis en avril commande le 4e Corps de l’armée de Versailles et s'illustre lors des opérations contre la Commune.
L'un des rares généraux républicain du haut commandement, sa carrière connait une ascension régulière au fur et à mesure que la République se stabilise : commandant du 1er corps d’armée (1873-1876), membre du Comité de Défense (1873), Inspecteur général des écoles (1876-1878), puis commandant du 6e Corps (1879). Il termine sa carrière comme Président du Comité d’Infanterie et Gouverneur militaire de Paris (1880). Il décède dans son poste le 20/3/1881. Grand Officier de la Légion d'Honneur, il était Grand Croix de l’ordre de Léopold de Belgique (1878), totulaire de l'Ordre de Léopold d’Autriche et de l'Epée de Suède.

Il reçut des funérailles nationales aux frais de l’Etat.

 

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